La Jordanie, gardienne des lieux saints musulmans de Jérusalem, a demandé mardi aux autorités israéliennes de retirer des caméras de surveillance de la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l'islam.
"La Jordanie rejette l'installation par Israël le 8 décembre de caméras pour surveiller les responsables du Waqf (Biens religieux) ainsi que les fidèles, notamment les femmes", a indiqué le ministre de l'Information Mohammad Momani, cité par l'agence officielle Petra.
Le royaume jordanien "n'acceptera pas qu'Israël installe un poste de police dans le complexe d'Al-Aqsa. C'est une violation flagrante de la liberté des fidèles (de prier) et une ingérence dans les affaires du Waqf jordanien", a ajouté le ministre.
Le royaume, signataire d'un traité de paix avec l'Etat hébreu en 1994, presse à ce propos les autorités israéliennes de retirer ces caméras.
"Israël ne doit pas ignorer les efforts diplomatiques menés par le royaume pour arrêter les violences sur l'Esplanade des mosquées", ajoute le ministre, soulignant que son pays "ne permettra pas à Israël d'imposer un nouveau statu quo à Jérusalem".
L'Esplanade, que les musulmans appellent le "Noble sanctuaire" (Haram al-Charif), et les juifs le "mont du Temple", en référence au second Temple juif détruit par l'Empire romain en l'an 70, est un lieu sacré pour l'islam comme pour le judaïsme et une source de tensions entre les deux communautés.
Israël considère Jérusalem comme sa capitale "unifiée et indivisible". Mais la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion en 1967 de la partie orientale de la ville, où les Palestiniens veulent établir la capitale de l'Etat à laquelle ils aspirent.
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