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Washington se mêle de la crise en Ukraine

Washington se mêle de la crise en Ukraine

Deux émissaires américains se rendront en Ukraine, dimanche, alors que l'opposition organise une autre vaste journée de mobilisation.

Le sénateur républicain, John McCain, et le démocrate Chris Murphy, qui est président de la commission chargée des relations avec l'Europe, vont rencontrer des responsables ukrainiens et des représentants de la société civile.

Pendant ce temps, à Washington, le Sénat se penche sur une résolution qui imposerait des sanctions si le gouvernement de Kiev poursuit la répression des manifestations pacifiques. L'intervention des forces de l'ordre a d'ailleurs été condamnée tant par les républicains que par les démocrates.

« Les Ukrainiens protestent aujourd'hui dans les rues parce qu'ils se savent trahis par leur gouvernement au profit de bénéfices à court terme en provenance de Russie et ils craignent à juste titre les conséquences à long terme pour l'économie nationale », peut-on lire dans la résolution.

« Il est impératif que les manifestations de ce week-end puissent avoir lieu de façon pacifique », a pour sa part ajouté Marie Harf, la porte-parole adjointe du département d'État. « Nous allons bien sûr rester attentifs à ce qu'il se passe dans les prochains jours. »

Discussions à Kiev

Le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, est aux prises avec un vaste mouvement de contestation depuis qu'il a tourné le dos à l'Europe, au profit de la Russie, en refusant de signer un accord d'association avec l'Union européenne.

Vendredi, le président a proposé d'accorder l'amnistie à tous ceux qui sont sous le coup d'accusations criminelles en lien avec les manifestations antigouvernementales.

Il a fait cette proposition lors d'une rencontre de travail avec des représentants de l'opposition, qui visait à trouver une issue à la crise politique. Les opposants ont plutôt demandé la démission du gouvernement et la tenue d'élections anticipées.

Vers une autre manifestation monstre

Même si le gouvernement a promis de signer, sous peu, un accord commercial avec l'Union européenne, les opposants ont lancé un appel à une vaste mobilisation dimanche.

De son côté, le président maintient que l'économie ukrainienne ne peut pas être relancée sans un « rétablissement de relations commerciales normales avec la Russie ».

À Moscou, le premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a encore dénoncé les « ingérences grossières » des responsables politiques européens qui ont fait des apparitions aux manifestations de l'opposition.

Il visait ainsi directement Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, et plusieurs ministres européens des Affaires étrangères.

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