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Le Japon et l'Asean favorables à "la liberté de survol" en pleine tension avec la Chine

Le Japon et l'Asean favorables à "la liberté de survol" en pleine tension avec la Chine

Le Japon et les dix pays d'Asie du sud-est (Asean) sont convenus samedi d'oeuvrer ensemble à la liberté de circulation aérienne, après la création par la Chine d'une zone d'identification aérienne controversée en mer de Chine orientale.

"Nous sommes d'accord pour coopérer davantage afin de garantir la liberté de survol et la sécurité de l'aviation civile, dans le respect des principes universellement reconnus de la loi internationale, dont la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982", ont déclaré le Premier ministre japonais et les chefs d'Etat ou de gouvernement des dix pays de l'Asean dans un communiqué commun à l'issue d'un sommet à Tokyo.

Les dirigeants asiatiques ont aussi mis en exergue "les normes et pratiques recommandées par l'Organisation de l'aviation civile internationale" sur ce point.

Fin novembre, la Chine a décrété une "zone d'identification aérienne" (ZAI) au-dessus de la mer de Chine orientale qui chevauche celle du Japon et surtout englobe les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées avec force par Pékin sous le nom de Diaoyu. La Chine exige de tout appareil étranger qui la traverse de communiquer son plan de vol et de s'identifier.

Le Japon, mais aussi les Etats-Unis et la Corée du Sud, entre autres, ont vigoureusement critiqué la Chine pour cette initiative et fait voler des appareils dans la zone sans en informer Pékin au préalable, afin de bien montrer qu'ils faisaient fi de la demande chinoise.

Dans leur communiqué commun, le Japon et l'Asean ont aussi "souligné l'importance de maintenir la paix, la stabilité et la prospérité dans la région et de promouvoir la sûreté et la sécurité maritime, la liberté de navigation, le commerce sans entrave, la retenue et la résolution des conflits par des moyens pacifiques dans le respect des principes universellement reconnus de la loi internationale".

Quatre pays de l'Asean (Brunei, Malaisie, Philippines et Vietnam) entretiennent avec la Chine des différends territoriaux dans la mer de Chine méridionale que Pékin revendique quasiment en totalité.

Parmi les autres pays de l'Association des nations d'Asie du sud-est (Birmanie, Cambodge, Indonésie, Laos, Singapour et Thaïlande), certains sont perçus comme plus proches de la Chine toutefois, ce qui a compliqué la tâche des diplomates pour trouver un point d'équilibre à Tokyo.

En conclusion de leur texte conjoint, le Japon a néanmoins réussi à faire inscrire un soutien à sa politique "active de contribution à la paix". "Le Premier ministre (japonais) Shinzo Abe a élaboré sa politique de sécurité dans le but de contribuer encore davantage à la paix et à la stabilité de la région", ont noté les signataires, alors que la Chine reproche parfois à M. Abe, un conservateur, de vouloir réarmer son pays à marche forcé.

kh-pn/ros

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