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Nucléaire: l'Iran s'interroge sur "le sérieux" des Occidentaux

Nucléaire: l'Iran s'interroge sur "le sérieux" des Occidentaux

L'ambassadeur iranien en France Ali Ahani s'est interrogé vendredi sur le "sérieux" des grandes puissances dans les discussions sur la mise en oeuvre de l'accord de Genève concernant le nucléaire iranien, après la décision américaine d'étoffer des sanctions existantes contre Téhéran.

"Il y a certains engagements des deux côtés qui doivent être respectés. Cette négociation est compliquée, on est dans une phase délicate. Tout le monde doit être attentif à ne pas commettre des erreurs", a déclaré M. Ahani lors d'une conférence de presse à Monaco en marge d'une conférence internationale.

"Nous sommes résolus à appliquer nos engagements, il faut être sûr que de l'autre côté ils sont sérieux, et que nous puissions démontrer à notre peuple qu'on peut leur faire confiance et que les pays occidentaux sont des partenaires fiables", a-t-il ajouté.

L'Iran a interrompu vendredi les négociations techniques à Vienne visant à mettre en oeuvre l'accord intérimaire de Genève conclu le 24 novembre entre Téhéran et les membres du groupe 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne).

Téhéran entendait protester contre la décision la veille des Etats-Unis d'étoffer sa liste noire des entreprises soupçonnées de violer les sanctions américaines contre Téhéran, un geste "contraire à l'esprit" de l'accord de Genève, selon le négociateur iranien Abbas Araghchi cité par les médias iraniens.

"Le contenu de l'accord de Genève est bien clair, il a été prévu de ne pas ajouter de sanctions. Ce genre de décision (la liste noire américaine, ndlr) ça bloque quand même les choses", a estimé l'ambassadeur Ahani, estimant qu'elle donnait du grain à moudre aux opposants au compromis trouvé à Genève.

"Cet accord a déjà des opposants ici et là. Il faut faire attention de ne pas compliquer les choses par certaines décisions ou déclarations", a-t-il ajouté.

L'accord du 24 novembre conclu de haute lutte à Genève prévoit un gel pendant six mois, reconductibles, d'une partie du programme nucléaire iranien, en échange d'un allègement de certaines sanctions internationales asphyxiant l'économie iranienne. Il doit aboutir à un accord final.

Des experts des deux parties se sont réunis toute la semaine à Vienne pour examiner les modalités techniques de sa mise en oeuvre, avant que les négociations soient interrompues vendredi. Selon le secrétaire d'Etat américain John Kerry, elles devraient reprendre dans "les prochains jours".

Les grandes puissances soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément catégoriquement.

cf/alc/gg

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