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Mélenchon écrit au président colombien pour défendre le maire de Bogota

Mélenchon écrit au président colombien pour défendre le maire de Bogota

Le député européen français, Jean-Luc Mélenchon, a pris la défense du maire de Bogota, menacé de destitution, saluant un homme "internationalement connu pour son honnêteté", dans une lettre au président colombien Juan Manuel Santos dont l'AFP a eu copie.

Ex-guérillero reconverti en politique, Gustavo Petro, un économiste de 53 ans, a été destitué lundi et déclaré inéligible pendant 15 ans pour une procédure jugée irrégulière dans le secteur de la collecte des déchets, décision dont ce dernier a fait appel.

"Démettre de ses fonctions un homme connu internationalement pour son honnêteté et son combat contre la corruption est une faute", a réagi M. Mélenchon, proche de plusieurs présidents socialistes latino-américains, dans le courrier au chef de l'Etat colombien daté de jeudi.

Le co-président du Parti de Gauche estime que cette sanction, infligée par le "procureur général", Alejandro Ordoñez, un fonctionnaire distinct du pouvoir judiciaire et chargé du contrôle des intérêts de l'Etat, "jette une ombre sur la démocratie colombienne".

M. Ordoñez, réputé pour ses positions ultra conservatrices, reproche au maire de Bogota d'avoir violé les principes constitutionnels de la concurrence en retirant la concession de la collecte d'ordures à des entreprises privées au profit d'une compagnie publique.

Une décision qui montre au contraire, selon M. Mélenchon, que la muncipalité de la capitale, une mégalopole de 7 millions d'habitants, a agi "pour l'intérêt général".

Les partisans de M. Petro assurent que ce dernier vise en réalité à torpiller les négociations de paix ouvertes avec la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) auxquelles le "procureur général" est un opposant notoire.

Ancien membre de la guérilla urbaine du M-19 (Mouvement du 19 avril), dissoute en 1990, le maire de Bogota a affirmé à l'AFP que l'objectif de sa destitution est de "saboter" ces pourparlers, qui se déroulent à Cuba.

"Sanctionner un homme politique engagé pour la fin des combats qui appelle chaque soir au coeur de votre capitale à une paix réelle, intervient a rebours du processus engagé", estime aussi M. Mélenchon, qui appelle le chef de l'Etat à "tout mettre en oeuvre" pour que maire de Bogota "puisse terminer son mandat".

pz/tj

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