Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Las Vegas Sands renonce au projet de méga-casino à Madrid

Las Vegas Sands renonce au projet de méga-casino à Madrid

Le groupe américain Las Vegas Sands, dirigé par le magnat Sheldon Adelson, a annoncé vendredi abandonner son projet controversé de construction d'un méga-casino à Madrid, affirmant préférer plutôt chercher des "opportunités en Asie".

Pour le gouvernement espagnol, le groupe avait exprimé des exigences non compatibles avec la législation du pays.

Las Vegas Sands avait assuré que ce projet d'un complexe d'hôtels et de casinos, baptisé "Eurovegas" serait susceptible de créer 260.000 emplois directs et indirects, suscitant l'espoir des autorités régionales dans un pays frappé par le chômage.

"Las Vegas Sands ne poursuit pas son projet en Espagne et continue à rechercher intensivement des opportunités en Asie", explique le groupe dans un communiqué, ajoutant renoncer ainsi "à présenter une proposition formelle pour investir 30 milliards de dollars" soit environ 22 milliards d'euros, dans la construction d'un complexe de 12 hôtels et six casinos à Madrid.

Le milliardaire américain Sheldon Adelson, qui s'est rendu plusieurs fois personnellement en Espagne pour y rencontrer les autorités, avait annoncé il y a un an qu'il allait lancer la construction d'Eurovegas fin 2013.

"Nous espérons poser la première pierre à la fin de l'année", avait affirmé le président de la région de Madrid en février, aux côtés d'un représentant de la compagnie.

Mais, selon le gouvernement espagnol, le groupe américain a posé de nouvelles conditions, notamment de nature fiscale, "qui ne cadrent pas avec la législation espagnole et communautaire".

"Pour cette raison, le gouvernement espagnol, le gouvernement régional et la Commission européenne sont tombés d'accord pour rejeter ces dernières conditions posées par Las Vegas Sands, qui étaient considérées comme non négociables par la société mais ne peuvent être assumées par aucune des trois administrations", a expliqué la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria.

"Le gouvernement a la responsabilité d'attirer en Espagne les investissements étrangers, en particulier ceux qui génèrent de l'emploi, mais a aussi l'obligation de préserver les intérêts de tous les Espagnols", a-t-elle ajouté.

La perspective d'un tel investissement était alléchante dans un pays qui vient à peine de sortir, timidement, d'une deuxième récession en cinq ans.

Mais les demandes de Las Vegas Sands, qui réclamait des dérogations à la loi espagnole pour pouvoir notamment permettre de fumer dans ses établissements, faisaient aussi polémique en Espagne, les opposants au projet dénonçant en outre un retour aux pires excès de la bulle immobilière.

En septembre, la ministre de la Santé Ana Mato avait assuré que son gouvernement cherchait "des formules pour rendre compatibles la nécessaire protection de la santé avec l'indispensable création de postes de travail".

"Nous courons le risque qu'(Eurovegas) aille à un autre endroit si l'on ne règle pas dès maintenant la question légale", mettait en garde en septembre Ignacio Gonzalez.

Finalement, après des mois de controverses et de négociations, Las Vegas Sands a préféré regarder vers l'Asie.

Le développement d'un complexe de casino et d'hôtels "en Europe était une idée personnelle depuis des années, mais il y a un temps et un lieu pour tout et en ce moment, notre attention se porte sur les pays asiatiques, comme la Japon et la Corée, pour nettement améliorer leur offre touristique", a conclu Sheldon Adelson dans le communiqué.

elc/sg/gg

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.