Les intempéries ont provoqué le report du premier envoi par avion d'une aide de l'ONU depuis la région autonome du Kurdistan irakien pour les régions kurdes de la Syrie voisine, a annoncé jeudi le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies.
"Il semble (...) que le temps à Qamishli (ville du nord-est de la Syrie) ainsi que les conditions dans l'ensemble de la région aient retardé le lancement du pont aérien", a déclaré à l'AFP le porte-parole régional du HCR Peter Kessler.
Les autorités ont décidé mercredi de reporter de 48 heures le premier vol, prévu initialement pour jeudi, a-t-il indiqué sans être en mesure de préciser quand sera effectivement lancé ce pont aérien: "Il est difficile de dire quand il pourra commencer. Je pense que les autorités à Qamishli doivent examiner vendredi les conditions à l'aérodrome".
Mardi, le HCR avait annoncé ce pont aérien, précisant qu'il avait reçu l'accord des gouvernements irakien et syrien.
Sept vols sont programmés pour les prochains jours dans un premier temps depuis Erbil en Irak vers Qamishli et Hassaké dans le nord et nord-est de la Syrie, avait indiqué à la presse à Genève Amin Awad, directeur pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord du HCR. "Nous pourrions avoir d'autres vols par la suite".
Le HCR envisage d'envoyer par voie aérienne environ 40 tonnes d'aide à la région, qui est devenue de plus en plus dangereuse d'accès, "pour 10.000 familles ou quelque 50.000 à 60.000 personnes", avait de son côté précisé M. Kessler.
L'aide fournie par le HCR, l'Unicef et le Programme alimentaire mondial (PAM) vise à aider les Syriens à faire face aux conditions hivernales: isoler les tentes, vêtements chauds et argent pour acheter du combustible.
Le HCR compte dépenser 195 millions de dollars pour aider les réfugiés à affronter l'hiver en Syrie et dans les pays alentours.
La guerre civile en Syrie a déjà fait selon une ONG plus de 126.000 morts en 33 mois.
Selon l'ONU, plus de trois millions de Syriens ont fui la guerre dans leur pays et plus 4 millions ont été déplacés à l'intérieur de la Syrie.
Les régions à majorité kurde en Syrie étaient relativement épargnées jusqu'à ce que des combats éclatent cette année entre combattants kurdes et jihadistes poussant plusieurs dizaines de milliers d'habitants à partir pour le Kurdistan irakien voisin.
wd/feb/cco