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Nouvelle rencontre Kerry-Abbas pour tenter de faire avancer le processus de paix

Nouvelle rencontre Kerry-Abbas pour tenter de faire avancer le processus de paix

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a rencontré jeudi soir à Ramallah (Cisjordanie) le président palestinien Mahmoud Abbas, pour la seconde fois en une semaine, afin de tenter de faire avancer les difficiles négociations avec Israël.

M. Kerry s'est présenté au palais présidentiel de la Mouqataa à 17H15 GMT, légèrement en retard, alors que de violentes intempéries -notamment des tempêtes de neige- balayaient les Territoires palestiniens et Israël, a constaté un journaliste de l'AFP.

La rencontre a pris fin à 19H35 GMT, selon un responsable du département d'Etat.

M. Kerry devait s'entretenir vendredi matin à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avant de partir pour la Jordanie en début d'après-midi.

Il s'agit de son neuvième voyage en Israël et en Cisjordanie depuis mars et le deuxième en moins d'une semaine.

Lundi soir, devant des délégués d'une association juive américaine, M. Kerry avait plaisanté sur sa "navette" permanente entre les Etats-Unis et le Proche-Orient.

Sa porte-parole Jennifer Psaki a affirmé cette semaine que les Etats-Unis voulaient sceller un "accord final" et non un règlement "transitoire" entre Israël et les Palestiniens.

Les deux camps sont à mi-course de leur processus de négociations directes relancé fin juillet par M. Kerry pour une durée de neuf mois.

La semaine dernière, il avait discuté à Jérusalem et à Ramallah de la sécurité d'Israël en cas de création d'un Etat palestinien et affirmé que les deux parties étaient "plus proches" de la paix qu'elles ne l'avaient été depuis "des années".

Avant de quitter les Etats-Unis mercredi, le chef de la diplomatie américaine a une fois encore affiché son optimisme. Dans un discours à Washington, il a dit "rejeter le cynisme (...) des experts de tous les côtés" qui affirment que "le conflit est trop gelé, trop compliqué" et qu'Israéliens et Palestiniens "ne se font pas confiance".

Mais la partie palestinienne a récusé en début de semaine les propositions de M. Kerry en matière de sécurité, estimant que ses efforts mèneraient à une "impasse".

Jeudi, le roi Abdallah II de Jordanie et le président Abbas ont réaffirmé leur soutien aux efforts de M. Kerry pour relancer le processus de paix, lors d'un entretien téléphonique, selon le palais royal à Amman.

"Les deux parties ont réitéré leur soutien aux efforts de M. Kerry pour rapprocher les points de vue entre les Palestiniens et les Israéliens dans leurs négociations portant sur toutes les questions liées au statut final", a-t-on précisé de même source.

Côté israélien, la ministre chargée des négociations de paix, Tzipi Livni, a accusé ses partenaires d'extrême droite au sein de la coalition gouvernementale de saboter les discussions avec les Palestiniens en multipliant les projets de construction dans les colonies.

Les annonces de nouvelles constructions dans les colonies isolées "sont destinées à nous empêcher de parvenir à la paix", a jugé Mme Livni s'exprimant mercredi à l'Université de Tel-Aviv, selon des propos diffusés par la radio israélienne.

"Il s'agit là d'une intention délibérée de faire dérailler les négociations. Pour pousser l'autre partie à quitter la salle", a-t-elle ajouté, en allusion aux négociateurs palestiniens.

Par ailleurs, les ministres arabes des Affaires étrangères se réuniront le 21 décembre au Caire pour évoquer les négociations israélo-palestiniennes, a indiqué jeudi la Ligue arabe.

Les chefs de la diplomatie des Etats membres de la Ligue arabe tiendront une réunion extraordinaire à la demande du président palestinien, a précisé Ahmed Ben Helli, numéro deux de l'institution panarabe.

M. Ben Helli a ajouté que M. Abbas devrait faire le déplacement afin d'informer les ministres arabes des développements des négociations, à l'issue de la nouvelle mission de M. Kerry.

Après une étape à Amman vendredi, ce dernier fera route vers l'Asie du Sud-Est, au Vietnam et aux Philippines, deux pays qu'il connaît bien.

na-agr/hj

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