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Conditions de détention inhumaines: la Grèce condamnée à Strasbourg

Conditions de détention inhumaines: la Grèce condamnée à Strasbourg

Cellules surpeuplées et sales, accès restreint aux toilettes: des conditions de détention "inhumaines et dégradantes" pour la Cour européenne des droits de l'Homme qui, dans deux arrêts distincts, a condamné jeudi la Grèce.

Besik Khuroshvili, un ressortissant géorgien en situation irrégulière sur le territoire grec, avait été détenu au centre de répression de l'immigration clandestine d'Aspropyrgos, près d'Athènes, entre juillet et octobre 2010.

Il se plaignait notamment de la surpopulation (136 détenus sur 240m2 habitables, selon le gouvernement grec), du manque d'argent pour se nourrir (la somme allouée de 5,87 euros par jour ne lui permettait que l'achat quotidien de deux sandwiches), du manque d'aération et d'éclairage, et des conditions sanitaires déplorables.

Des affirmations corroborées par le comité pour la prévention de la torture, qui avait en outre constaté lors de plusieurs visites, entre 2007 et 2011, que les cellules du centre étaient infestées de cafards et que les détenus devaient se soulager la nuit dans des bouteilles, faute de pouvoir accéder aux toilettes.

La Cour a octroyé 8.000 EUR pour dommage moral à M. Khuroshvili.

Elle a également octroyé jeudi 8.500 euros à Vassilios Kanakis, condamné notamment pour trafic de stupéfiants, et détenu entre juillet 2009 et mars 2011 dans une cellule de 25 m2 infestée de poux et de cafards avec neuf autres détenus, au centre de détention de Larissa dans le centre de la Grèce.

Les juges européens ont estimé qu'avec 2,5 m2 d'espace à sa disposition, il avait subi "une épreuve d'une intensité qui a excédé le niveau inévitable de souffrance inhérent à l'incarcération, et donc un traitement inhumain et dégradant".

yo/mct/ros

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