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Banques: la Slovénie en passe d'éviter un plan de secours européen

Banques: la Slovénie en passe d'éviter un plan de secours européen

La Slovénie ne devrait pas devenir le sixième pays de la zone euro à demander le secours de ses pairs, après le verdict annoncé jeudi des experts sur son secteur bancaire.

Lors d'une conférence de presse, la banque centrale du petit pays de l'ex-Yougoslavie a annoncé un besoin d'un peu moins de 4,8 milliards d'euros pour recapitaliser les établissements financiers slovènes.

"Aujourd'hui il est clair que la Slovénie peut entreprendre la remise sur pied de son secteur financier sans se tourner vers ses partenaires européens pour un programme d'aide", a aussitôt commenté à Bruxelles Olli Rehn, le commissaire européen chargé des Affaires économiques.

Le patron de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, a fait part dans un communiqué de la "confiance" qu'il fait aux autorités de Ljubljana pour "s'attaquer elles-mêmes" à la crise des banques.

Dans la zone euro, la Grèce, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne et Chypre ont eu besoin d'un plan d'assistance financière.

Le gouvernement slovène avait prévu ces derniers jours un volume de recapitalisation de 4,7 milliards, et estimé qu'il suffirait.

Le résultat des tests de résistance supervisés par l'Union européenne, qui a permis l'évaluation finale de 4,778 milliards d'euros, était donc attendu avec confiance par la Première ministre Alenka Bratusek. Elle s'emploie depuis huit mois, selon ses propres termes, à "éteindre l'incendie" afin d'éviter à la Slovénie le sort de Chypre, remise à flot au printemps par une aide internationale.

La recapitalisation des trois grandes banques publiques Nova Ljubljanska Banka (NLB), Nova Kreditna Banka Maribor (NKB) et Abanka mobilisera à elle seule environ 3 milliards d'euros. Elle interviendra dès l'obtention de l'accord de la Commission européenne.

Une fois l'opération achevée, "les banques slovènes seront les mieux capitalisées d'Europe, et rien ne changera pour les clients", a promis Bostjan Jazbec, le gouverneur de la banque centrale slovène.

L'autre objet des tests de résistance ou "stress tests" était de fixer le volume des mauvaises créances destinées à être transférées dans une structure de défaisance, ou "bad bank".

On a appris jeudi que 4,5 milliards d'euros de ces mauvaises créances seraient transférés dans une "bad bank". Mais aucun chiffre n'a été confirmé quant au montant total de ces mauvaises créances, évalué précédemment à 7,9 milliards d'euros.

"Quand la Commission avait conclu il y a huit mois que la Slovénie souffrait de déséquilibres macroéconomiques excessifs, j'avais souligné que la situation était toujours gérable, à condition que les autorités slovènes prennent des décisions importantes rapides", a rappelé jeudi Olli Rehn. "Cela a été le cas, même si des défis importants demeurent", a-t-il ajouté.

La Slovénie est engluée dans la récession depuis 2011, et le gouvernement ne prévoit pas de retour de la croissance avant 2015.

Alenka Bratusek, une novice en politique qui a pris en mars les commandes d'une coalition fragile, a déjà diminué deux fois les salaires du secteur public. Les retraites ont été gelées, les prestations sociales réduites, et certains impôts ont augmenté.

Les deux millions de Slovènes éprouvent durement les efforts qui leur sont demandés, et l'instabilité politique, une plaie traditionnelle dans le pays, demeurera une menace réelle dans les prochains mois.

cs-bur/ilp/gg

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