Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

A peine sortie de la faillite, American Airlines commande 90 avions

A peine sortie de la faillite, American Airlines commande 90 avions

A peine sortie de la faillite, sa fusion avec US Airways achevée, la première compagnie aérienne mondiale American Airlines a affiché jeudi une ambition retrouvée, avec une commande ferme de 90 appareils régionaux au canadien Bombardier et au brésilien Embraer.

American a annoncé la signature de contrats avec le canadien Bombardier et le brésilien Embraer "pour l'achat de 90 nouveaux appareils régionaux de 76 sièges".

De fait, le constructeur aéronautique Bombardier a reçu une commande ferme pour 30 de ses avions régionaux CRJ900 NextGen, pour un montant de 1,42 milliard de dollars.

Elle est assortie d'une option pour 40 autres appareils, ce qui porte le montant total potentiel de la commande à environ 3,38 milliards de dollars.

Grand concurrent de Bombardier pour la place de troisième constructeur mondial d'avions commerciaux après l'américain Boeing et l'européen Airbus, le brésilien Embraer a vendu de son côté 60 jets E175 à American Airlines, pour un contrat évalué à 2,5 milliards de dollars au prix catalogue.

American Airlines a également signé auprès du groupe basé dans l'Etat de San Paulo des options sur 90 autres aéronefs.

Le premier Embraer E175 sera livré début 2015, a indiqué le groupe brésilien, tandis que Bombardier commencera à remettre ses CRJ900 courant 2014.

La finalisation de la fusion entre American Airlines et US Airways, annoncée lundi après dix mois de tractations, a débloqué les contrats en attente.

"Maintenant que nous avons conclu notre fusion avec US Airways, nous pouvons proposer un produit régional de classe supérieure", s'est réjoui Kenju Hashimoto, vice-président du premier transporteur aérien mondial.

Les avions canadiens et brésiliens "vont grandement améliorer la rentabilité en permettant de réduire les coûts d'opérations", a-t-il souligné.

American Airlines avait déposé le bilan en 2011 pour forcer notamment les syndicats de pilotes à accepter des concessions salariales.

Le nouvel ensemble formé avec US Airways crée la première compagnie de la planète en termes de capacités, avec un réseau de près de 6.700 vols quotidiens, vers plus de 330 destinations, dans plus de 50 pays.

Cette fusion doit générer plus de 1 milliard de dollars d'économies.

"Avec cette commande, American Airlines devient le premier client à profiter des toutes dernières améliorations apportées au biréacteur régional CRJ900 NextGen", avec des réductions sur les coûts d'exploitation de l'appareil pouvant aller jusqu'à 5,5% par rapport aux avions de la génération précédente, a fait valoir Bombardier dans un communiqué.

"Nous sommes très heureux de cette commande importante d'American Airlines, l'une des compagnies les plus importantes et renommées du monde", a déclaré de son côté Paulo Cesar Silva, PDG d'Embraer Aviation Commerciale.

"American a obtenu des résultats impressionnants avec la famille des jets ERJ 145 et nous sommes sûrs qu'elle aura le même succès avec le E175, un avion de 76 places plus économique en combustible, de moindre coût opérationnel et plus confortable pour les passagers", a-t-il ajouté.

Pour Bombardier ce contrat constitue une aubaine: le canadien a essuyé un revers important mercredi auprès de la compagnie Air Canada, qui pourrait préférer l'américain Boeing à Bombardier pour le remplacement de ses 45 Embraer, les plus petits modules de sa flotte.

Rien n'est définitif, mais Boeing a passé un accord pour racheter 20 Embraer et les remplacer par des Boeing 737 MAX.

Certes, Air Canada a indiqué que différents scénarios seraient examinés pour les 25 Embraer restants d'ici la mi-2014, mais rien n'indique que Bombardier pourra décrocher une commande pour ses nouveaux avions de la CSeries de la part de la compagnie.

bur-sab/mbr/sl/are

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.