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Ukraine: les manifestants renforcent les barricades avant la nuit à Kiev

Ukraine: les manifestants renforcent les barricades avant la nuit à Kiev

Des milliers de manifestants ukrainiens pro-européens se préparaient mercredi soir à passer la nuit sur la place de l'Indépendance de Kiev, renforçant les barricades la protégeant à l'aide de neige et sacs de sable dans l'éventualité d'un nouvel assaut de la police.

Quelque 5.000 personnes étaient massées vers 20H30 locales (18H30 GMT), drapeaux ukrainiens et européens en mains, sur ce haut lieu de la mobilisation de l'opposition contre la décision du président Viktor Ianoukovitch de renoncer à un accord avec l'UE au profit d'un rapprochement avec Moscou.

Des barricades, démantelées lors de la tentative d'assaut des forces anti-émeutes dans la nuit de mardi à mercredi, ont été reconstituées dans la journée après la retraite des policiers et des manifestants s'activaient pour les renforcer dans la soirée.

Pelles en main, ils les recouvraient de la neige tombée abondamment en début de semaine, tassée pour former une couche épaisse.

Hautes d'environ deux mètres, les nouvelles barricades sont nettement plus élevées que les précédentes et elles sont renforcées de barres métalliques, de branches, de sacs de sable.

Seul un passage étroit permet les allées et venues des manifestants, rendant très difficile l'accès pour les pelotons comme ceux qui se sont déployés mercredi au petit matin.

Au pied de l'une de ces barricades, en bas de la rue Institutska, Vadim, 25 ans, distribue biscuits et thé chaud.

"Je n'ai pas peur, nous sommes nombreux. Le président, lui, a très peur", déclare le jeune homme.

Pour lui, l'échec de l'assaut des forces de l'ordre mercredi matin "n'est pas une victoire". "La victoire, ce sera quand Ianoukovitch aura quitté le pouvoir", assure-t-il.

Parmi les manifestants, Eléna Chandrou, 45 ans, se dit "d'humeur guerrière" et s'attend à de nouveaux assauts dans les jours à venir.

"Je n'ai pas peur, mais j'ai des enfants, et ce qui me fait peur, c'est que le gouvernement se maintienne", dit la femme de 45 ans, emmitouflée dans un manteau rouge alors que la température est tombée à -11 degrés Celsius.

Mercredi, Viktor Ianoukovitch a promis de ne pas recourir à la force contre les manifestants pacifiques et a appelé l'opposition au dialogue.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des échauffourées ont fait une trentaine de blessés, et onze manifestants ont été interpellés, selon l'opposition.

gmo/plh

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