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TPIY : Mladic doit témoigner contre son gré dans le procès de Karadzic

TPIY : Mladic doit témoigner contre son gré dans le procès de Karadzic

L'ex-chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, devra témoigner dans le procès de Radovan Karadzic, son alter ego politique pendant la guerre de Bosnie, a décidé mercredi le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), qui a émis une citation à comparaître.

"La chambre accorde la demande", ont indiqué les juges du TPIY dans une décision datée de mercredi, rappelant que la citation à comparaître a été émise à la demande de Radovan Karadzic lui-même.

Ce dernier, accusé de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, souhaite que Ratko Mladic, accusé des mêmes crimes dans un procès séparé, témoigne en sa faveur.

"Selon l'accusé (Radovan Karadzic, ndlr), Mladic devrait témoigner que dans les nombreuses conversations et réunions qu'ils ont eues, ils n'ont jamais convenu ou planifié d'expulser des Musulmans ou des Croates de zones sous contrôle serbe", selon le texte de la décision.

M. Mladic avait pourtant refusé de témoigner dans le procès de M. Karadzic, évoquant sa santé et le temps qu'il doit consacrer à son propre procès devant le TPIY.

Ces arguments ont été rejetés par les juges, qui ont estimé que la position de M. Mladic en tant qu'ex-chef militaire des Serbes de Bosnie était "unique en vue de témoigner sur des informations qu'il aurait ou n'aurait pas transmises à l'accusé en relation avec de nombreux événements dont il est accusé". Le témoignage de M. Mladic est prévu pour janvier.

MM. Karadzic et Mladic, 68 et 71 ans, sont accusés d'avoir orchestré le nettoyage ethnique de la Bosnie lors d'une guerre qui a fait 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995.

Ils sont notamment accusé du massacre de Srebrenica, lors duquel les forces serbes de Bosnie ont tué près de 8.000 hommes et garçons musulmans.

M. Karadzic, le chef politique des Serbes de Bosnie, et M. Mladic, le chef militaire, auraient pu être jugés ensemble si leurs arrestations avaient été plus proches dans le temps l'une de l'autre, car ils sont accusés des même crimes.

Mais le premier avait été interpellé en juillet 2008 alors que le second l'avait été en mai 2011.

ndy/plh

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