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La police ukrainienne bat en retraite

La police ukrainienne bat en retraite

La police antiémeute ukrainienne a quitté la place de l'Indépendance de Kiev, qu'elle avait tenté de prendre quelques heures plus tôt aux milliers de manifestants rassemblés dans la capitale pour réclamer le départ du président, Viktor Ianoukovitch.

Les forces de l'ordre ont également abandonné l'idée de déloger les manifestants de l'hôtel de ville, où un assaut avait été lancé, sans succès, en matinée mercredi. Un hôpital de fortune a été installé à cet endroit par les opposants du régime.

Le ministre de l'Intérieur, Vitali Zakharchenko, a par la suite tenté de calmer le jeu en déclarant que la police ne mènerait pas d'assaut général contre les manifestants. « Je veux que tout le monde se calme, a-t-il dit. Il n'y aura pas d'assaut contre la place. Personne ne violera votre droit de manifester pacifiquement, mais prenez en compte les droits [...] des autres citoyens. »

Les manifestants reprochent à leur gouvernement d'avoir renoncé à un accord d'association économique avec l'Union européenne (UE) et l'accusent de chercher à se rapprocher de la Russie.

L'opposant Vitali Klitschko a pour sa part exclu toute forme de compromis avec le président à la suite de l'assaut lancé dans la nuit par la police contre les manifestants.

« Avec ce qui s'est passé la nuit dernière, [le président] Ianoukovitch a fermé la voie à tout compromis », a aussi affirmé le chef de file du

parti libéral lors d'une conférence de presse.

Voilà maintenant 10 jours que les adversaires du président Ianoukovitch ont commencé à manifester massivement dans le centre de la capitale ukrainienne.

Depuis, plusieurs dignitaires occidentaux, dont le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, se sont rendus place de l'Indépendance pour signifier leur appui aux manifestants. Mercredi, c'était au tour de la secrétaire d'État américaine adjointe, Victoria Nuland.

Ottawa appuie les manifestants

De Pretoria, où il assiste aux cérémonies en hommage à l'ex-président Nelson Madela, le premier ministre canadien, Stephen Harper, a exprimé son inquiétude concernant la répression du gouvernement ukrainien. Le recours à la police antiémeute est « antidémocratique », « excessif » et « troublant », selon Ottawa

« Le Canada est profondément préoccupé par les événements survenus la nuit dernière en Ukraine. La décision des autorités ukrainiennes de faire appel aux policiers antiémeutes contre les manifestants pacifiques de la place de l'Indépendance de Kiev est antidémocratique et excessive », a affirmé Stephen Harper dans un communiqué.

Même son de cloche du côté de Washington. « Les États-Unis expriment leur dégoût face à la décision des autorités ukrainiennes de répondre à la manifestation pacifique de la place de l'Indépendance avec des forces antiémeutes, des bulldozers et des matraques plutôt que dans le respect des droits démocratiques et de la dignité humaine », a dit le secrétaire d'État John Kerry dans un communiqué.

Catherine Ashton, porte-parole de la diplomatie européenne, a également déploré l'intervention des forces de l'ordre.

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