Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les Rencontres Transmusicales de Rennes: 35 années de découvertes (VIDÉOS)

Les Rencontres Transmusicales: 35 années de découvertes (VIDÉOS)

Le festival Les Rencontres Transmusicales de Rennes célèbre 35 années de découvertes. Du 5 au 7 décembre, c'est près de 90 artistes qui se présenteront sur l'une des nombreuses scènes du festival.

À la base un petit showcase axé sur les groupes de Rennes et des environs à ses débuts en 1979, les Trans sont aujourd'hui un des plus importants festivals de musique à travers le monde et sans doute le plus gros, après l'incontournable et gigantesque foire South By Southwest d'Austin au Texas, basé presque uniquement sur la découverte. Pour vous donner un exemple, le seul artiste vraiment connu à l'affiche cette année est le belge Stromae.

Aux Transmusicales il est possible de voir des groupes dont on parlera dans quelques mois ou quelques années, ou pas du tout. Nirvana, Bjork, Portishead, Jamiroquai, Lenny Kravitz, Ben Harper y ont, entre autres, joués avant de devenir hyper populaires. Cela dit, ce n'est pas l'objectif des Trans de dénicher le next big thing. Non, l'événement, dirigé par Jean-Louis Brossard et Béatrice Macé, se veut surtout un point de rencontre pour non seulement de nombreux musiciens, mais aussi pour les journalistes et professionnels de l'industrie du disque. On y croise beaucoup d'Européens mais aussi toujours une petite délégation québécoise, dont le FIJM et les Francos de Montréal. "Les Trans c'est tous les ans un nouveau pari et une nouvelle aventure. C'est toute ma vie", nous résumait Jean-Louis Brossard il y a quelque temps. "Toute l'année je suis là-dedans, en plus d'organiser des concerts à Rennes en marge du festival. La musique est toujours là. Je garde évidemment d'excellents souvenirs de concerts exceptionnels et de rencontres humaines. Car les Trans c'est aussi ça, un événement où les gens se rencontrent. Les groupes, les journalistes, les pros de l'industrie et le public, tout le monde se mélange. Moi quand je suis dans la salle, je ne suis plus le directeur, je suis le public".

Les Trans c'est aussi...

Outre les quatre scènes des hangars du Parc Expo où se déroule la majorité du festival, les Trans offrent à un artiste une résidence à la salle de l'Aire Libre, situé à mi-chemin entre la ville de Rennes et le site principal du festival près de l'aéroport. Pour cette édition, c'est au chanteur britannique -aujourd'hui installé à Paris- Benjamin Clementine que revient cet honneur. Une chance unique pour les artistes qui y sont programmés car ils ont tout le loisir de développer leur concert dans des conditions d'écoute optimales!

Fidèle à ses habitudes, l'événement propose aussi en guise d'apéro une série de concerts dans quelques salles de la ville en après-midi et début de soirée.

Au programme

De la musique il y en a aux Trans! Des artistes de tous genres, venus des quatre coins de la planète: États-Unis, Italie, Corée du Sud, Chine, Royaume-Uni, Allemagne, Ukraine, Brésil, Argentine, Grèce, Colombie, Norvège... Techno, hip-hop, world-beat, rock, jazz, blues, punk, reggae, folk... Superets, Moodoid, La Yegros, Har Mar Superstar, Oum Shatt, Jacuzzi Boys, Optimo... De tout pour tous!

Cette année, seuls deux groupes canadiens sont à l'affiche: le collectif électro-aborigène ontarien A Tribe Called Red et les manitobains de Chic Gamine. Une faible représentation si on compare aux cinq artistes présents l'année dernière. Et comme en 2012, l'emphase a été mise sur la scène française avec pas loin de 50% de la programmation lui étant consacrée.

Bars en Trans

Donc il y a les Trans et tous ses excès, mais il y a aussi la sympathique et éclectique programmation de la série Bars en Trans, sorte de «off» officiel et complément essentiel du festival où on retrouve autant d'artistes qu'aux Trans mais dans un contexte pas mal différent vu que ça se déroule dans les petits bars de la ville bretonne. Si la qualité d'écoute n'est pas toujours excellente, l'ambiance, elle, l'est! Pour cette 19e édition, il faudra surveiller Salut c'est cool, Slow Joe & The Ginger Accident (le groupe -sans Slow Joe- sur le dernier de Thomas Fersen), l'ex AS Dragon Peter Von Poehl, les belges de Paon, The K et Pale Grey, You Man, la pop psychédélique de Arno Gonzalez, Mofo Party Plan et on en passe...

Puis, pour ajouter à l'ambiance ultra festive qui règne à Rennes, on peut s'attendre à quelques coups d'éclats de la part des "teufeurs", ces amateurs de free partys illégaux qui, durant le weekend des Trans, se déplacent par centaines pour assister à ces concerts sauvages dans des lieux inusités et qui font tout pour déjouer ou affronter les policiers qui veulent les en empêcher. De temps en temps, ça vire à l'émeute au centre-ville.

Cette année, on peut aussi s'attendre à des coups d'éclats des bonnets rouges (http://www.lefigaro.fr/politique/2013/12/01/01002-20131201ARTFIG00125-en-bretagne-les-bonnets-rouges-refusent-de-laisser-s-eteindre-la-flamme.php ) qui manifestent contre l'écotaxe et du même coup le manque d'emplois et les conditions de travail en Bretagne.

Oui, ça risque d'être chaud aux Trans cette année!

En attendant, allez faire un tour au www.lestrans.com et au www.barsentrans.com pour vous donner une petite idée de ce qui s'en vient.

Les soeurs Boulay et Catherine Leduc

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.