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Québec présente son projet d'agence des infrastructures routières

Québec présente son projet d'agence des infrastructures routières
PC

Le ministre québécois des Transports, Sylvain Gaudreault, dépose un projet de loi qui institue l'Agence des infrastructures de transport du Québec.

Cette agence, qui serait sous la responsabilité du ministère des Transports du Québec, aura pour mission d'éloigner le politique du processus d'attribution et de gestion des travaux routiers au Québec.

En vertu du projet de loi 68 déposé mercredi à l'Assemblée nationale, la future agence devra veiller à l'intégrité des investissements publics en matière de travaux routiers par une gestion rigoureuse et transparente.

« C'est un geste très fort en matière d'intégrité. C'est un geste de confiance envers l'administration publique. C'est un geste de rupture avec les années libérales. » — Sylvain Gaudreault, ministre des Transports du Québec

L'Agence des infrastructures de transport, si elle voit le jour, aura aussi pour mandat de développer « une expertise en matière d'études, de planification, de conception et de réalisation de projets d'infrastructure routière », peut-on lire dans le projet de loi 68.

Ce qui signifie que cet organisme récolterait une partie importante des responsabilités actuellement exercées par le ministère des Transports, soit la gestion, le maintien et l'amélioration du réseau routier québécois.

Ce transfert de responsabilités nécessitera la migration d'environ 90 % des 6000 employés actuels du ministère des Transports vers l'Agence des infrastructures de transport du Québec, a déclaré le ministre Sylvain Gaudreault. La création d'un comité de transition est d'ailleurs prévue dans le projet de loi afin d'effectuer ce virage de façon plus harmonieuse.

En terme de gouvernance, la direction de l'Agence sera confiée à un conseil d'administration indépendant constitué de 9 à 13 membres. L'agence sera imputable de ses résultats devant l'Assemblée nationale, le gouvernement et la population québécois, assure le gouvernement Marois.

En ce qui a trait au rôle du ministère des Transports du Québec, le ministre a expliqué que sa mission sera recentrée sur son rôle stratégique et d'élaboration des « grandes politiques en matière de transport ».

« L'Agence des infrastructures de transport du Québec visera à contrôler le coût des projets routiers, à renforcer l'expertise de l'État québécois, à éloigner l'influence politique de la réalisation des travaux et à assurer une décentralisation sur l'ensemble du territoire. » — Sylvain Gaudreault, ministre des Transports du Québec

La création de cette agence, dont le coût est évalué à environ 10 millions de dollars par le ministre Gaudreault, se veut le fer de lance du plan élaboré par le gouvernement Marois pour s'assurer que les contribuables québécois paient un prix équitable pour la réfection et le développement de leurs infrastructures.

Le gouvernement espère ainsi enrayer la corruption et la collusion qui minent les processus d'attribution et de réalisation des contrats de travaux publics, qui entraîne des coûts à la hausse année après année.

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