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Du jamais vu depuis la dynastie

Du jamais vu depuis la dynastie

Nombreux sont ceux qui constatent la tenue défensive impeccable du Canadien depuis quelques semaines. Les exploits de l'équipe sont maintenant chiffrés.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Selon ce qu'avance mardi la firme de statistiques Elias Sports, la séquence que le Canadien a poursuivie avec sa victoire de 3-2, lundi, sur les Devils du New Jersey, est une première depuis la saison 1975-1976.

Les hommes de Michel Therrien ont en effet accordé deux buts ou moins à chacun de leurs 11 derniers matchs. Or, le Tricolore n'a pas connu une telle séquence depuis l'époque de Ken Dryden et du « Big Three ». Du 22 février au 14 mars 1976, le CH avait également limité ses adversaires à deux buts ou moins.

Cette année-là, le Canadien avait affiché un dossier de 10 victoires et un match nul au cours de cette séquence. Le Tricolore de 2013 présente quant à lui une fiche de 8-1-2 depuis sa défaite de 4-1 à Ottawa le 7 novembre dernier.

Cette tenue permet au CH d'occuper le 2e rang de sa division, le 3e de son association, à 16-9-3. L'équipe accorde en moyenne 2,00 buts par match, soit le 2e rendement défensif de la LNH, derrière les Bruins de Boston (1,96), visiteurs jeudi à Montréal.

Carey Price vient quant à lui au 3e rang de la LNH avec une efficacité de ,937.

Les piliers

Sans parler de « Big Three », on peut identifier trois défenseurs qui occupent un rôle crucial dans les succès du Canadien.

Le premier est évidemment P.K. Subban, dont le jeu défensif retient de plus en plus l'attention. Nul besoin, en effet, de revenir sur ses prouesses offensives. Son point enregistré lundi sur le but de Rene Bourque était son 24e en 28 matchs, si bien qu'il se dirige vers une saison de 70 points.

Mais dans sa propre zone, Subban semble donner moins de cheveux gris à son entraîneur, même que lundi, il a par deux fois privé les Devils d'un but en plaçant son bâton sur la ligne rouge derrière Price.

C'est là l'aboutissement d'une métamorphose amorcée depuis environ un mois. Subban présente d'ailleurs un différentiel de +8 au cours des 11 derniers matchs, et ce, même s'il a été opposé à Sidney Crosby, Alexander Ovechkin, John Tavares et Zach Parisé, pour ne nommer qu'eux.

« Que tu sois un défenseur offensif ou défensif, il y a une chose en commun : tu es un défenseur, a rappelé Therrien après le match de lundi. Tant mieux si tu amènes de l'attaque, mais tu ne dois pas mettre ton équipe dans l'embarras en raison de ton talent. Donc tu dois bien jouer dans les deux sens. C'est ce que P.K. fait.

« On le récompense, on le fait jouer contre les meilleurs attaquants adverses et il aime ce défi. Les athlètes de pointe aiment ces défis. Ce n'est pas un hasard si on gagne. Sa concentration est là. C'est un des meilleurs défenseurs en ce moment. »

Andrei Markov semble avoir trouvé le rôle idéal, à rester en retrait quand Subban transporte la rondelle. Et quand le Russe se retrouve en position périlleuse, son partenaire possède la vitesse nécessaire pour venir à sa rescousse.

C'est notamment ce qui explique pourquoi Markov affiche un rendement de +10 dans les 11 derniers matchs. En fait, le vétéran de 34 ans a affiché un différentiel négatif dans seulement 3 des 28 matchs cette saison.

Et Emelin?

Plus discrètement, Alexei Emelin fait figure de troisième pilier de ce groupe d'arrières, à la fois par son jeu que par l'effet domino qu'il exerce sur le groupe défensif.

Commençons par les chiffres. Depuis le début de la saison 2013 écourtée, le Canadien présente un dossier de 31-9-6 avec Emelin en uniforme, pour 68 points sur une possibilité de 92 (,739). Sans Emelin, ce rendement s'établit à 15-18-2 (,457), en calculant la série de premier tour contre les Sénateurs.

On peut certes avancer que sa perte en avril dernier a coïncidé avec une baisse de régime générale du Tricolore. Cinq jours après sa déchirure ligamentaire, l'équipe assurait sa place en séries, un relâchement se faisait sentir et Markov semblait manquer d'essence.

Mais l'effet stabilisateur d'Emelin est dur à nier. Depuis son retour, Francis Bouillon et Douglas Murray, qui connaissent tous deux des hauts et des bas, sont utilisés en alternance, tandis que Raphael Diaz n'a jamais excédé les 20 minutes de jeu en huit matchs.

L'équipe n'a plus qu'à se souhaiter de la santé. Car on l'a vu avec Emelin la saison dernière, une seule blessure peut engendrer un effet domino catastrophique.

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