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Sénat : «Je ne suis pas allé en politique pour défendre ça», dit Christian Paradis

Sénat : «Je ne suis pas allé en politique pour défendre ça», dit Christian Paradis
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Le ministre fédéral Christian Paradis soutient la version du premier ministre Stephen Harper qui a dû se défendre à plusieurs reprises cette semaine dans l'affaire Wright-Duffy.

Des documents de la Gendarmerie royale du Canada rendus publics mercredi révélaient que l'ex-chef de cabinet du premier ministre, Nigel Wright, et le sénateur Mike Duffy sont soupçonnés de corruption, de fraude et d'abus de confiance.

Stephen Harper continue d'affirmer qu'il ignorait l'existence d'un chèque de 90 000 $ remis au sénateur par Nigel Wright pour lui permettre de rembourser ses dépenses injustifiées. Ce chèque aurait fait partie d'une opération pour camoufler l'affaire avant qu'elle ne soit révélée au grand jour.

En entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir, Christian Paradis se dit satisfait des explications du premier ministre Harper. « Je ne suis pas allé en politique pour défendre des gestes comme ça de la part de sénateurs qui profitent les fonds publics, lance-t-il. Ça démontre encore une fois que cette institution-là est obsolète et qu'il faut la réformer. Stephen Harper a pris les mesures appropriées lorsqu'il a vu les agissements de Mike Duffy et de Nigel Wright. »

Nigel Wright a quitté le bureau du premier ministre en mai. Stephen Harper avait alors affirmé avoir accepté la démission de son ancien chef de cabinet et que ce dernier avait reconnu son erreur. Puis en octobre, il a plutôt dit lors d'une entrevue qu'il avait lui-même congédié Nigel Wright.

Le sénateur Mike Duffy soutient que Stephen Harper connaissait l'existence du chèque de 90 000 $. Celui-ci fait partie du groupe de trois sénateurs suspendus sans salaire pour des dépenses injustifiées. Mike Duffy, Patrick Brazeau et Pamela Wallin font tous l'objet d'enquêtes de la GRC.

Lac-Mégantic, l'enfant pauvre ?

Le ministre du Développement international et député de Mégantic-L'Érable a également défendu la somme que son gouvernement a promis pour la décontamination et la reconstruction de Lac-Mégantic.

Le premier ministre Stephen Harper a annoncé jeudi une aide de 95 millions de dollars pour la décontamination de la ville. Ce montant s'ajoute aux 60 millions de dollars déjà promis par le gouvernement fédéral après la tragédie ferroviaire du 6 juillet. Des sommes qui paraissent petites lorsque comparées aux 2,8 milliards de dollars promises à l'Alberta pour réparer les dommages causées par les inondations en juin.

« La tragédie de Lac-Mégantic est beaucoup plus grave parce qu'il y a 47 victimes mais quand vous regardez en terme de dégâts matériels, ils sont plus considérables à Calgary », explique Christian Paradis.

Le gouvernement de l'Alberta estime le coût de l'inondation à 6 milliards de dollars. Le Bureau d'assurance du Canada avance qu'il s'agit de la catastrophe naturelle la plus dispendieuse de l'histoire du pays puisque coût estimé des réclamations dépasse jusqu'à maintenant 1,7 milliard de dollars.

Lors de l'inondation, l'eau avait envahit le centre-ville de Calgary. Quelque 100 000 personnes avaient dues être évacuées.

L'émission Les coulisses du pouvoir sera diffusée dimanche à 11 h sur Ici Radio-Canada Télé.

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