C'est à nouveau l'état d'urgence dans la réserve autochtone d'Attawapiskat, dans le nord de l'Ontario, qui est aux prises avec une grave crise du logement.
Quelque 70 résidents ont été évacués en avion en direction de Kapuskasing. Ils passeront les deux prochains mois dans un hôtel à 400 kilomètres au sud de leur réserve.
« On va établir un horaire des besoins, comme les rendez-vous médicaux », a dit Gérald Desmeules, chef des pompiers de Kapuskasing. « On a quand même 25 enfants d'âge scolaire. [...] Il faut des plans pour continuer l'école, l'éducation. »
Ces évacuations ont été rendues nécessaires parce qu'un incendie a endommagé, jeudi, un complexe d'unités mobiles qui servait de maisons temporaires. Personne n'a été blessé dans l'incendie.
« Nous devions rentrer à la maison, dans les remorques, mais au dernier jour, quand ils ont rétabli l'électricité, tout a brûlé, et c'est pourquoi nous sommes ici », a expliqué Darrell Chakasim, un sinistré.
Selon les premières indications, une bougie allumée pendant une panne d'électricité aurait causé le brasier.
Crise du logement
Lorsque les dommages seront réparés, les évacués retourneront vivre dans leurs roulottes. Ces dernières devaient servir d'abris temporaires, mais la situation dure depuis des années.
Le manque de logements adéquats est encore blâmé dans la réserve isolée sur la côte ouest de la baie James.
En 2011, la crise du logement dans sa réserve avait poussé la chef, Theresa Spence, à décréter l'état d'urgence, réclamer l'aide d'Ottawa et, un an plus tard, faire la grève de la faim pendant six semaines.