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Nucléaire iranien : cette fois sera la bonne?

Nucléaire iranien : cette fois sera la bonne?

La machine diplomatique s'emballe de nouveau autour des négociations en cours sur le nucléaire iranien. Tous les ministres des Affaires étrangères des six grandes puissances se retrouveront bientôt en Suisse.

Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine espèrent ainsi conclure les négociations avec Téhéran pour en arriver à un accord sur le programme nucléaire iranien.

Les négociateurs semblent avoir progressé, vendredi. Pékin a même affirmé que les discussions « ont atteint leur moment final ». Malgré tout, personne ne se risque à crier victoire et plusieurs diplomates occidentaux ont souligné que la prudence reste de mise.

L'accord en négociation obligerait Téhéran à réduire ses activités nucléaires controversées en échange d'un assouplissement des sanctions qui étranglent la République islamique.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, entend peser de tout son poids sur les négociations « avec l'objectif de continuer à réduire les différences et de se rapprocher d'un accord », selon sa porte-parole, Jennifer Psaki.

Dès son arrivée en Suisse, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rencontré son homologue iranien, Mohammad Javas Zarif. Le Russe s'est aussi entretenu avec Catherine Ashton, la diplomate en chef de l'Union européenne.

Négociations serrées

Depuis mercredi, des discussions serrées sont engagées entre Téhéran et les représentants des cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'Allemagne. C'est le négociateur iranien qui a fait état d'un rapprochement des points de vue et a laissé entendre que l'on s'acheminait vers un accord.

Des diplomates ont affirmé qu'un compromis a été proposé sur le droit à l'enrichissement de l'uranium, que revendique Téhéran.

Grâce à sa formulation, ce compromis permettrait de débloquer les pourparlers, car il éviterait de reconnaître explicitement un droit à enrichir l'uranium.

« Si vous évoquez le droit à un programme nucléaire pacifique, c'est ouvert à interprétation », a affirmé un diplomate sous le couvert de l'anonymat.

Toutefois, les pays occidentaux estiment que le droit à l'enrichissement n'existe pas, mais l'Iran en fait une question de souveraineté nationale.

Ce mouvement diplomatique rappelle l'épisode du 6 au 9 novembre dernier lorsque le secrétaire d'État américain avait interrompu sa tournée au Moyen-Orient pour se rendre à Genève au terme d'une courte rencontre avec le premier ministre israélien, qui lui est toujours fermement opposé à tout accord autre que la suppression pure et simple du programme nucléaire iranien.

Le sort du stock iranien d'uranium enrichi à 20 % figure parmi les principaux points discutés à Genève. Ce seuil de 20 % est le niveau critique pour arriver rapidement à un taux d'enrichissement à 90 %, qui lui ouvre la porte à l'arme nucléaire.

Les négociations portent aussi sur la question des sanctions qui frappent durement l'économie iranienne. Téhéran exige d'ailleurs un assouplissement de ces sanctions en échange de tout compromis sur son programme nucléaire.

Des sources américaines estiment que l'Iran perd cinq milliards de dollars chaque mois et aurait ainsi déjà perdu quelque 120 milliards de dollars.

De plus, environ 100 milliards de dollars d'avoirs iraniens sont toujours gelés dans diverses banques à travers le monde.

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