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Fermeture du Concorde : les répercussions sur cette industrie à Québec

Fermeture du Concorde : les répercussions sur cette industrie à Québec

La fermeture annoncée de l'hôtel Loews Le Concorde en février 2014 n'est pas étrangère aux difficultés vécues par l'industrie hôtelière.

La direction du Loews Le Concorde tente depuis des mois de retrouver le chemin de la rentabilité. La fermeture du restaurant l'Astral et l'arrêt du service aux chambres, entre autres, n'ont pas permis d'atteindre cet objectif.

Le directeur général du Loews, Daniel Paré, soutient que toute l'industrie est affectée dans la région. « À Québec, la situation du tourisme est à la baisse et les congrès sont à la baisse », affirme-t-il.

Le président de l'Association des hôteliers du Québec, Alain Girard, remarque en effet qu'un ralentissement est observé depuis 2009 à Québec. La disparition d'un hôtel comme Le Concorde en plein coeur de la ville aurait des effets néfastes à court terme sur l'industrie.

« L'impact serait important. Au niveau de la Grande Allée, le Concorde c'est 100 000 nuitées par année et on ne parle de réunions et rien de ça là. Tout cet achalandage se déplacerait dans un autre secteur de la ville aurait un impact négatif sur la Grande Allée » soutient M. Girard.

Le ministre délégué au Tourisme, Pascal Bérubé, s'inquiète pour sa part des conséquences de la disparition de près de 400 chambres en haute-ville sur l'industrie des congrès. « L'emplacement est vraiment stratégique. Donc, c'est clair que pour le Centre des Congrès c'est un enjeu important », dit-il.

Le président-directeur général du Centre des congrès de Québec, Pierre-Michel Bouchard, préfère attendre que l'annonce de la fermeture soit confirmée par le Loews Le Concorde avant d'aborder le problème soulevé par le ministre Bérubé. Pour l'instant, M. Bouchard demeure optimiste. « On ne mourra pas demain et l'on ne perdra pas de congrès », dit-il.

De son côté, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale et responsable de la région de Québec, Agnès Maltais, déplore que 230 employés aient reçu leur avis de licenciements.

« C'est beaucoup d'emplois surtout, alors j'espère qu'on va lui trouver une vocation qui va nous permettre de regarnir d'emploi et d'activités la Grande Allée », dit-elle.

Environ 4 millions de touristes visitent annuellement la ville et les environs. De ce nombre, environ la moitié logera dans les établissements hôteliers.

Un avenir incertain

L'avenir de cet immeuble 26 étages demeure incertain pour l'instant. Cependant, le propriétaire actuel négocierait la vente du bâtiment avec un acheteur selon ce qu'affirme la Fédération du commerce affilié à la CSN qui représente les travailleurs du Loews Le Concorde. Lors d'une discussion téléphonique avec le syndicat à propos des mises à pied , le propriétaire aurait laissé entendre que « l'acquéreur » pourrait prendre possession de l'hôtel plus rapidement

« Ça se pourrait qu'il cesse ses opérations avant [11 février] si jamais « l'acquéreur » de la bâtisse décide de faire l'acquisition avant », affirme le président de la Fédération, Serge Fournier. Ce qui viendrait confirmer que l'hôtel intéresse de nouveaux investisseurs.

La direction du Loews Le Concorde refuse d'en dire davantage sur l'avenir de l'hôtel pour l'instant.

Le Loews Le Concorde doit célébrer ses 40 ans en 2014.

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