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Harding, l'inspiration

Harding, l'inspiration

À entendre parler Jason Pominville, on comprend mieux pourquoi le Wild du Minnesota connaît un des meilleurs débuts de saison de sa courte histoire.

Un texte de Guillaume Lefrançois

« Quand tu vois un gars comme lui tous les jours, travailler comme il travaille, garder le sourire, tout en sachant ce qu'il vit, tu ne peux pas ne pas vouloir en donner plus pour lui. »

Le « lui » dont Pominville parle, c'est le gardien Josh Harding, sans doute la plus belle histoire dans la Ligue nationale cette saison. Le gardien du Wild (13-4-4), adversaire du Canadien (10-9-2) mardi soir, à Montréal, fait tourner les têtes partout où il passe, et ce, même s'il accorde très peu d'entrevues.

Comment ne pas fondre pour le récit d'un gardien relégué au rôle de numéro 2 au cours des cinq dernières saisons, qui s'établit comme numéro 1 de l'équipe en l'absence du titulaire, Niklas Backstrom?

Mais il y a plus. L'homme masqué a appris en novembre 2012 qu'il était atteint de sclérose en plaques, une maladie incurable, mais qui ne l'empêche pas - pour le moment - de pratiquer son métier.

De l'extérieur, il est facile de croire que c'est une inspiration pour ses coéquipiers. Mais Mike Yeo tente de ne pas en faire un plat.

« Dans notre vestiaire, on oublie parfois qu'il compose avec cette maladie, dit l'entraîneur-chef du Wild, après l'entraînement matinal de mardi. L'an passé, c'était très présent, il avait souvent des rencontres avec les médecins et on essayait de contrôler la situation. Cette saison, il est simplement un joueur de hockey. Il travaille fort, on en entend jamais parler. C'est toujours présent dans notre esprit, mais on le voit comme un coéquipier comme un autre, et c'est un compliment pour lui. »

Ses 12 victoires le placent au 3e rang dans la LNH, tandis que sa moyenne de 1,25 est la première parmi les gardiens numéro 1. Et avec une victoire mardi, ou une défaite en prolongation, le Wild connaîtrait le meilleur début de saison de son histoire après 22 matchs. Quand on parle de battre les pronostics...

Pominville domine

Pominville fait également partie des ingrédients du succès du Wild. Ses 12 buts en 21 sorties représentent un sommet dans l'équipe, et 3 de ses filets ont procuré la victoire aux siens.

Acquis des Sabres de Buffalo en fin de saison en 2013, il totalise 25 points en 31 matchs avec sa nouvelle équipe.

« La rondelle me trouve, explique l'athlète de Repentigny. Je ne fais pas grand-chose de différent. J'ai une bonne chimie avec (Mikael) Granlund et depuis qu'on est avec (Nino) Niederreiter, ça va bien. Grandlund est un excellent passeur. »

Un nuage

Tout n'est pas rose ou inspirant dans l'entourage du Wild, par contre. Il y a notamment le cas Dany Heatley.

À l'entraînement mardi, l'ancienne vedette patinait au sein du quatrième trio avec Torrey Mitchell et le fier-à-bras Zenon Konopka. Heatley, rappelons-le, écoule la dernière saison d'un contrat de 6 ans et 45 millions de dollars.

Cette saison, l'ancien des Sénateurs compte 4 points en 21 matchs, pour un salaire annuel de 7,5 millions de dollars dans le plafond salarial.

« On lui a donné un rôle différent dernièrement, donc ses chiffres ne sont plus là, mais son trio contribue à nos victoires, assure Yeo. On va aussi le voir changer de trio. Mais la rondelle ne roule pas pour lui cette année. Il a des chances de qualité. Peu importe que tu sois une recrue ou un vétéran de 12 ans, la confiance est importante. Il fait de bonnes choses, mais un joueur comme lui doit marquer des buts. »

Cela dit, Yeo assure qu'il ne s'agit pas d'une distraction dans l'entourage de l'équipe.

« C'est difficile quand tu as affaire à un joueur qui le prend mal. Mais Dany a bien géré la situation, il se concentre sur ses choses et tente de se replacer. Le crédit lui revient. C'est un joueur d'équipe. »

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