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D'Ormoc à Tacloban, au coeur de la dévastation aux Philippines

D'Ormoc à Tacloban, au coeur de la dévastation aux Philippines

UN COMPTE RENDU DE SOPHIE LANGLOIS - L'équipe de Radio-Canada aux Philippines quitte Cebu et met le cap vers l'île de Leyte, la plus dévastée par le passage du typhon Haiyan.

Ce sera la première visite de l'équipe dans cette région. Sophie Langlois, envoyée spéciale, raconte qu'elle suivra un Canadien résident de la ville d'Ormoc, M. Smith, qui héberge plusieurs familles dans sa maison, une des rares à avoir encore de l'eau potable.

« À 5 h du matin, nous prenons le traversier vers Ormoc. La traversée, normalement d'une durée de trois heures, pourrait prendre sept heures, parce que la mer est déchaînée. Là, nous n'aurons pas accès au téléphone, ni à Internet. Ça pourrait prendre six mois avant que l'électricité revienne sur l'île de Leyte, alors il faudra être complètement autonomes », raconte-t-elle.

« Ormoc [avec ses 200 000 habitants] est presque aussi grosse que Tacloban. Elle est très largement détruite, il y a peu ou pas de secours. Ils viennent juste d'ouvrir un centre d'urgence ». Plusieurs familles de la région ont vu leur maison endommagée par la tempête, le toit arraché par les vents.

« Nous avons rencontré un Canadien, M. Smith, qui était venu à l'île de Cebu pour faire des provisions. Il vit à Ormoc depuis cinq ans. Il héberge beaucoup de monde depuis le typhon, parce qu'il est le seul à avoir de l'eau potable. Il retourne par traversier, et nous allons le suivre. C'est la première fois qu'on va dans cette île durement touchée par Haiyan. »

« Notre destination finale est Tacloban. Nous traverserons l'île [d'ouest en est] par la route, pour constater la dévastation, et les grands problèmes d'acheminement des vivres par camion. La distance est normalement franchie en 3 ou 4 heures, mais ça peut maintenant prendre de 10 à 12 heures. Il faudra s'assurer de rouler de jour, pour que ce soit sécuritaire ».

La journaliste raconte que le choix du traversier s'est imposé, par rapport à l'avion, pour pouvoir transporter d'une île à l'autre tout l'équipement nécessaire au séjour de trois à quatre jours de l'équipe : nourriture sèche, ordinateurs, batteries, équipement de tournage... « Les vivres sont rares dans les magasins. Et il faudra faire toutes nos recharges électriques à même notre véhicule et donc, rationner notre essence, qui nous sert pour nos déplacements, et aussi pour produire nos reportages. »

Pendant ce temps, l'aide internationale s'organise et s'accélère aux Philippines. Le bilan officiel des victimes du typhon Haiyan dépasse maintenant 3500 morts et plus de 1000 disparus. Le dernier bilan du gouvernement philippin fait état de 3621 morts et 1140 disparus.

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