Une série d'attentats à la bombe ont été perpétrés en Irak contre des fidèles chiites célébrant la fin de l'Ashoura, jeudi, faisant 39 morts au total.
L'attentat le plus meurtrier a été commis à Al-Sadia, dans l'est du pays, lorsqu'un a actionné ses charges au milieu d'une foule de pèlerins, faisant 30 morts et 67 blessés. La majeure partie des blessés ont été évacués vers des hôpitaux de la région du Kurdistan autonome.
Un double attentat a également touché la localité de Hafriyah, en banlieue de Bagdad, où des fidèles étaient rassemblés dans une tente, tuant neuf d'entre eux et en blessant des dizaines.
Ces attaques n'ont pas été revendiquées pour le moment.
La célébration de l'Achoura est la plus importante fête religieuse pour les chiites, majoritaire en Irak. Elle marque la mort de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mohamed assassiné au VIIe siècle dans la ville de Kerbala au sud de Bagdad, dont l'assassinat est à l'origine du principal schisme musulman, entre sunnites et chiites.
Or, l'Achoura est souvent endeuillée en Irak par des attaques de groupes sunnites extrémistes liés à Al-Qaïda.
Les chiites sont considérés comme apostats par les extrémistes sunnites, qui ont intensifié leur lutte depuis le début de l'année en Irak. Mercredi, 19 personnes ont péri dans des attentats à la bombe visant des policiers et des pèlerins.
Le pouvoir irakien impute à Al-Qaïda le regain de violence de ces derniers mois dans le pays, estimant que l'organisation cherche à déstabiliser le gouvernement, dominé par les chiites, et à faire basculer le pays dans un conflit intercommunautaire.