DUBLIN - Une Irlandaise dont le foetus souffrait d'une malformation mortelle du coeur a déposé une requête aux Nations unies pour dénoncer les lois en vigueur en Irlande, qui interdisent l'avortement même en de telles circonstances.
Amanda Mellet a retenu ses larmes, mercredi, lors d'une conférence de presse à Dublin où les détails de sa requête, déposée devant le Comité des droits de l'homme de l'ONU, ont été dévoilés.
La femme, âgée de 38 ans, a expliqué avoir appris, en novembre 2011, que son bébé était atteint du syndrome d'Edwards. Cette maladie entraîne des malformations au coeur et à d'autres organes vitaux, menant souvent à une mort précoce.
Elle avait alors dû se rendre jusqu'en Angleterre pour obtenir un avortement, les médecins l'ayant avisée qu'elle ne pourrait le faire en Irlande, un pays où la religion catholique est toujours dominante.
L'affaire Mellet est le premier de trois dossiers irlandais déposés devant les Nations unies pour tenter d'accroître la pression internationale sur Dublin, et ainsi permettre un élargissement du droit à l'avortement, notamment pour le légaliser en cas d'anomalies fatales du foetus.
La loi irlandaise n'autorise les avortements que si la vie de la mère est en danger.
INOLTRE SU HUFFPOST