Les États-Unis deviendront le premier producteur mondial de pétrole d'ici 2016, devant l'Arabie saoudite et la Russie, mais le Moyen-Orient dominera à nouveau le secteur après 2020, a estimé mardi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Dans son rapport annuel, l'agence basée à Paris, qui dépend de l'Organisation de coopération et de développement économiques, prévoit que les gisements du Texas et du Dakota du Nord seront sur le déclin d'ici 2020.
« Nous prévoyons deux étapes sur les marchés pétroliers », a annoncé Fatih Birol, économiste en chef de l'AEI. « Jusqu'en 2020, nous attendons un accroissement du pétrole léger - je le qualifierais d'envol. Et, étant donnée la hausse de la production au Brésil, le besoin de pétrole du Moyen-Orient baissera à coup sûr au cours des prochaines années. »
« Mais vu les ressources limitées (de pétrole léger aux États-Unis), un plateau va être atteint, avant un déclin », a-t-il ajouté. « Après 2020, il y aura une nette domination du pétrole du Moyen-Orient. »
L'AIE juge essentiel de continuer à investir au Moyen-Orient, notamment face à une demande de plus en plus importante en Asie.
Même si la hausse aux États-Unis de la production de pétrole léger, notamment de schiste, répond pour le moment en partie aux besoins mondiaux, l'AIE l'estime insuffisante à terme alors qu'elle attend une augmentation de la demande à 101 millions de barils par jour en 2035, soit une hausse de 14 millions de barils par jour.
« Le pétrole de schiste est une très bonne chose pour les États-Unis et le monde », a dit Fatih Birol. « Mais la demande vient d'Asie. D'abord de Chine, puis menée par l'Inde à partir de 2020. Il faudra donc du pétrole du Moyen-Orient pour répondre à la hausse des besoins en Asie. »
Reuters