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Les devoirs de Jim Popp

Les devoirs de Jim Popp

La dernière fois que les Alouettes ont remis une fiche perdante, ils ont atteint la finale de la Coupe Grey la saison suivante, prélude à deux conquêtes consécutives. Pour réitérer pareil redressement, Jim Popp a des dossiers à régler.

Un texte de Olivier Arbour-Masse

D'abord, le sien. Combinera-t-il encore les fonctions d'entraîneur et de directeur général ou se trouvera-t-il un nouveau pilote? « Je vais m'asseoir avec Bob Wetenhall (le propriétaire). Si on en vient à favoriser mon retour comme entraîneur, j'en discuterai avec ma femme et mes enfants pour obtenir leur approbation. »

Popp se sent d'attaque pour porter à nouveau les deux chapeaux même si la dernière saison a été des plus éreintantes.

« Ça a été une longue année. Ça a commencé en janvier où j'ai passé des entrevues pour des postes de directeur général dans la NFL. Puis, il y a eu le départ de Marc Trestman, qui a emmené avec lui ce qu'il nous restait d'entraîneurs adjoints. Ensuite, c'était la chasse aux entraîneurs, un long processus qui nous a fait voyager aux États-Unis. On a dû laisser partir Marcel Desjardins (adjoint au directeur général)... »

« J'ai passé plus de temps que jamais loin de ma famille, de constater Popp. Novembre est revenu, ça fait près d'un an que tout ça est amorcé et je n'ai pas vraiment vu mes enfants! »

Si les Alouettes lancent un processus d'embauche d'un nouvel entraîneur, Popp tiendra compte des leçons tirées de l'épisode Dan Hawkins.

« Serai-je moins enclin à embaucher un entraîneur sans expérience de la Ligue canadienne? Non. Serai-je moins enclin à embaucher un entraîneur qui n'a jamais travaillé avec des professionnels? Oui. »

Le repêchage d'expansion

Les Alouettes perdront des plumes le 16 décembre. Deux joueurs canadiens et un Américain quitteront le nid, arrachés par le Rouge et Noir d'Ottawa dans le cadre du repêchage d'expansion.

Les Montréalais ont le droit de protéger 1 quart-arrière, 10 Américains et 6 Canadiens. Une liste qui ne sera pas rendue publique.

Éric Deslauriers, natif de Gatineau, a le profil pour plaire au directeur général de la nouvelle équipe, Marcel Desjardins.

« Je n'ai pas trop pensé à ça, avance le receveur. Ça va aider notre Ligue et la ville d'Ottawa. Ça va amener d'autres jobs pour des joueurs. Je suis sous contrat avec Alouettes et j'aimerais finir ma carrière ici. »

Le centre-arrière Patrick Lavoie admet être préoccupé par la situation. « C'est juste avant Noël. Tous les gars vont être rivés à leur télé ou à Internet pour savoir ce qu'Ottawa va faire. Ça me ferait de la peine de partir. Je commence à apprécier ma vie ici, la ville et l'équipe. »

Le poste de porteur de ballon

Heureux problème que celui dans le champ-arrière. Brandon Whitaker était complètement rétabli de sa blessure à un biceps fémoral et aurait pu participer au match face aux Tiger-Cats, dimanche, mais l'entraîneur en a décidé autrement.

« Ça m'a brisé le cur de ne pas pouvoir aider mes coéquipiers, a reconnu le demi offensif. Ceci dit, ça me garantit d'aborder l'entre-saison en pleine forme. »

Whitaker, qui détient un contrat pour l'an prochain, espère être de retour avec l'équipe, mais sa santé fragile jouera contre lui. Il a vu ses deux dernières saisons prendre fin à cause de blessures à une jambe.

En outre, il doit maintenant composer avec l'émergence de Tyrell Sutton, auteur d'une récolte de 142 verges au sol contre les Tiger-Cats.

« Ils seront les deux au camp, a précisé Popp au sujet de Sutton et Whitaker. S'il y a moyen de les avoir les deux sur le terrain pour la saison, nous opterons assurément pour cette formule. »

Le quart... et l'attaque

Au terme de la saison 2012, les Oiseaux avaient un problème évident : leur défense erratique. Ils ont corrigé le tir admirablement, érigeant la brigade défensive la plus efficace de la Ligue canadienne.

Un tel coup de fouet est souhaité à l'attaque, boulet des Alouettes cette saison.

« On doit répondre à certaines questions. Comment se fait-il qu'une attaque aussi talentueuse ne soit pas parvenue à marquer au moins trois touchés par match? », se questionne Popp.

Le carrousel des quart-arrières remplaçants a forcé le remaniement du livre de jeu en cours de saison et a considérablement affecté le rendement des Montréalais.

« Troy (Smith) a une longueur d'avance sur les autres, a reconnu Popp. Tanner (Marsh) a disputé trois matchs. Il a parfois été brillant. Il est très jeune. Il suscite beaucoup d'espoirs. (Josh) Neiswander devrait être joueur autonome. J'ignore ce qu'il adviendra de tout cela. Troy ne fera que s'améliorer. Il nous donnera la chance de nous améliorer. »

Popp l'a exclu de son analyse, mais Anthony Calvillo n'a pas encore pris officiellement sa retraite.

Le directeur général devra également prendre une décision quant à Sean Whyte, qui deviendra joueur autonome. En tant que botteur de précision, il a connu des difficultés en fin de saison, ratant notamment cinq placements de suite. Pour les dégagements, il a dû céder sa place à Burke Dales.

« Whyte a eu quelques passages à vide, mais il a tout de même maintenu une efficacité de quelque 90 % », a plaidé Popp. En fait, Whyte n'a converti que 82 % de ses tentatives.

Dénicher un retourneur de bottés efficace devrait également figurer sur la liste de priorités de Popp.

Le directeur général ne chômera pas dans les prochains mois, mais il demeure confiant pour l'avenir. « Nous avons une bonne base pour former une très bonne équipe pendant plusieurs années. »

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