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La vie après Stamkos

La vie après Stamkos

Depuis le dernier match raté par Steven Stamkos, le Canadien a changé quatre fois d'entraîneur et Francis Bouillon a eu le temps de quitter Montréal, et d'y revenir le temps de deux contrats.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Dans ce contexte, on pourra comprendre les joueurs du Lightning (12-5-0) d'être envahis d'un drôle de sentiment quand ils affronteront le Canadien (9-8-1), mardi, à Montréal.

Victime d'une fracture du tibia droit lundi après-midi à Boston, Stamkos ratera un premier match depuis le 29 janvier 2009. Il avait donc disputé les 344 dernières rencontres des siens. Il s'agira aussi d'un premier match raté sur blessure dans la LNH pour le prodigieux attaquant. À sa saison recrue, il avait disputé 79 matchs, et avait été retranché par son entraîneur lors des 3 autres duels.

Et pour ceux qui doutent encore de la capacité de Stamkos à endurer la douleur, il fallait le voir, lundi, tenter de se relever sur sa jambe cassée après une violente collision dans le poteau.

« Je l'ai déjà vu recevoir une rondelle au visage en séries et ne pas rentrer au vestiaire, a raconté l'attaquant Ryan Malone, mardi matin. On savait que c'était sérieux s'il était incapable de quitter la patinoire. C'est un guerrier. »

Sans Stamkos, ce sont donc 14 buts et 23 points qui s'envolent pour le Lightning. Mais surtout, c'est le meilleur buteur - et de loin - de la Ligue nationale depuis le début de la saison 2009-2010. Il en totalise 199, soit 34 de plus que son plus proche rival, Alexander Ovechkin.

« Steven est un gros morceau, le plus gros de notre équipe, a reconnu le vétéran Martin St-Louis. Depuis le début de saison, nous avons une bonne fiche et ce n'était pas seulement le travail d'un joueur. C'était un travail d'équipe. On voudra continuer sur le même chemin. »

Deux différences

« S'il y a une personne qui sera affectée, ça pourrait être Martin (St-Louis), car ils ont beaucoup de chimie ensemble. Mais on a jonglé avec nos joueurs dans leur trio. Et Martin a joué plus de 900 matchs dans la LNH, c'est notre capitaine, notre meneur. »

Selon l'entraîneur-chef du Lightning, Jon Cooper, c'est là une des conséquences possibles de l'absence de Stamkos, dont la durée demeure inconnue. Cooper voit aussi une autre différence.

« Steve étire beaucoup la défense adverse, et il fait hésiter les autres joueurs. La principale différence sera plutôt là, pas vraiment dans notre système de jeu. »

En fin psychologue, Cooper tentera de se servir de cette infortune pour motiver ses troupes à maintenir la cadence infernale du début de la saison. Le Lightning occupe, contre toute attente, le 1er rang de l'Association de l'Est.

« Il y a 16 matchs, tout le monde nous voyait comme une équipe que les autres battraient en route vers les séries, a rappelé Cooper. Hier, les gens nous regardaient en disant qu'on était peut-être une vraie bonne équipe. Et quand Stamkos s'est blessé, tout le monde se disait : ça y est, ils sont cuits. Donc nos joueurs se disent : prouvons aux gens qu'on n'est pas un feu de paille. »

La chance aux autres

Un fait demeure : les 20 minutes par match, et les 3 min 30 s que jouaient Stamkos devraient être redistribuées aux autres attaquants. Autant d'occasions de se mettre en valeur.

L'un d'eux sera le Montréalais Alex Killorn, dont l'éclosion amorcée l'an passé se poursuit cette saison. Il totalise déjà 12 points en 17 matchs et devrait avoir davantage de chances de se faire valoir.

Ses succès, il les impute entre autres à Cooper.

« Je suis vraiment confortable avec lui, explique l'ancien de l'Université Harvard. Je l'ai connu dans la Ligue américaine pendant deux ans. Je sais ce qu'il attend de moi et il s'attend à quoi s'attendre de moi. »

Pour St-Louis, ce sera aussi une occasion en or de montrer ce dont il est capable malgré ses 38 ans. S'il maintient un rythme de production d'un point par match, même sans celui qui peut être considéré comme le meilleur marqueur de la planète, il ne fera que renforcer sa candidature avec Équipe Canada pour les Jeux de Sotchi.

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