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La résilience de l'économie des Philippines

La résilience de l'économie des Philippines

Un texte de Andrée-Anne St-Arnaud

Tandis qu'on commence à mesurer l'ampleur de la dévastation causée par le typhon Haiyan, des analystes se montrent optimistes pour l'économie des Philippines. La forte croissance dans le reste du pays donnera au gouvernement les moyens de se relever après cette catastrophe.

Bien qu'il soit difficile de chiffrer les coûts du désastre de façon exacte, l'institut allemand Forensic Disaster Analysis estime que la facture oscillera entre 8 et 19 milliards de dollars américains. Les pertes sont associées à la destruction des habitations, des routes, des ponts et des récoltes.

Au chapitre de la croissance, toutefois, l'impact du typhon devrait être relativement modeste. Le ministre des Finances des Philippines, Cesar Purisima, croit que la catastrophe retranchera environ 1 point de pourcentage à la progression du produit intérieur brut (PIB) en 2014.

Le ministre explique que la région touchée par Haiyan ne représente que 12,5 % de l'économie du pays. Centrée sur la culture de la canne à sucre et du riz, elle ne génère que des revenus limités. Manille continue donc de prévoir une croissance annuelle de 6,75 %, soit plus que l'an dernier. En Asie, seule l'économie chinoise croît plus rapidement que celle des Philippines.

Certains experts notent toutefois que l'indice du PIB entraîne souvent une sous-estimation de l'impact négatif d'une catastrophe. « Le PIB ne reflète pas complètement la destruction des actifs, mais enregistre toujours les dépenses pour les reconstruire », explique Daniel Martin, économiste chez Capital Economics.

D'autres experts soulignent que le désastre aura un impact très concret sur le niveau de vie des habitants touchés. La destruction des récoltes et des infrastructures pourrait entraîner une flambée des prix des denrées dans la région. « L'impact sur l'inflation pourrait être important, avec un choc de l'offre qui pourrait gonfler l'inflation au cours des prochains mois », précise Trinh Nguyen, de la Banque HSBC.

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