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Hardisty, carrefour du pétrole albertain, espère revivre

Hardisty, carrefour du pétrole albertain, espère revivre

Un village agricole en déclin de 670 âmes espère grandir en se servant de son rôle crucial pour la distribution du pétrole des sables bitumineux.

Hardisty, en Alberta, est le plus important carrefour pétrolier au pays. Son administrateur, Kevin Miller, explique qu'une dizaine de pipelines s'y rejoignent et que le village possède des réservoirs pouvant emmagasiner jusqu'à 30 milllions de barils de pétrole et de bitume par jour.

« Il y a beaucoup d'espace pour l'expansion de ces réservoirs », assure M. Miller, « et nous ne nous attendons pas à ce que ça change dans les 15 ou 20 prochaines années. »

Après avoir traversé Hardisty, le pétrole prend la route des États-Unis, par l'intermédiaire des pipelines Alberta Clipper (800 000 barils par jour), Express (280 000 barils par jour) et Keystone (590 000 barils par jour), qui ensemble transportent 1,6 millon de barils par jour. Par ailleurs, il y a les oléoducs à l'étude : Keystone XL, vers les le Texas et Énergie-Est, vers le Nouveau-Brunswick. S'ils sont approuvés, ces pipelines doubleraient la capacité de transport à partir de Hardisty.

Le village en déclin espère revivre

En attendant l'approbation des oléoducs, une station ferroviaire est en construction. Bientôt, 240 wagons par jour s'ajouteront au trafic ferroviaire qui transporte le pétrole vers des dizaines de destinations nord-américaines.

Le maire sortant Kevin O'Grady voit une occasion à saisir. « Nous espérons, en incluant les postes créés au village et ceux créés près des installations, accueillir 50 personnes de plus avec des emplois à temps plein. C'est tout un boom pour un petit village », fait-il valoir.

Il faut comprendre que Hardisty perd lentement sa population et que la rumeur court que l'école locale va fermer.

Deux promoteurs tentent d'empêcher cela, en investissant 2,5 millions de dollars dans le secteur industriel local, pour préparer le terrain à la construction de commerces.

Tous ne croient pas à cette vision d'un afflux de citoyens à Hardisty. Une aînée, Betty Perreault, assure qu'elle en a vu, des vagues de travailleurs attirés par le pétrole, qui « dès que l'activité ralentit, vont ailleurs ». Selon elle, l'industrie pétrolière profitera seulement aux commerces qui bénéficient des travailleurs de passage.

D'après un reportage de Sylvain Bascaron

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