« Si l'opposition ne participe pas, il n'y aura pas de conférence de Genève », a affirmé vendredi Lakhdar Brahimi, émissaire international pour la Syrie.
Pour M. Brahimi, « la participation de l'opposition est essentielle, indispensable et importante » à cette conférence censée réunir pouvoir et opposition pour trouver une solution politique au conflit.
L'émissaire international, qui a rappelé que le gouvernement syrien avait accepté de prendre part à Genève 2, a confirmé des rencontres la semaine prochaine à Genève avec des responsables russes et américains pour préparer la conférence.
Il souhaite que l'opposition, toujours divisée, parvienne à s'entendre pour y participer « en une seule délégation ».
La Coalition nationale réclame toujours des garanties que la conférence aboutira à un départ de Bachar Al-Assad, ce que Damas rejette catégoriquement.
La mission de M. Brahimi est difficile. Damas a déjà mis en doute sa neutralité et le ministre de l'Information en a rajouté juste après la dernière visite de l'émissaire en déclarant : « M. Brahimi a dit que la conférence de Genève était pour les Syriens et non pas pour les États ».
« Si c'est le cas, pourquoi effectue-t-il cette tournée, pourquoi inviter des pays comme l'Arabie saoudite et la Turquie alors qu'ils participent à l'agression contre la Syrie », a-t-il ajouté sur la chaîne Al-Mayadeen basée à Beyrouth.
« Quand il parle en Syrie, il fait preuve d'une certaine logique et quand il quitte notre pays, il en utilise une autre », a poursuivi Omrane Al-Zohbi.
Les Syriens ont besoin d'aide
Lakhdar Brahimi a encore une fois appelé la communauté internationale à venir en aide aux Syriens et appelle les parties syriennes à laisser passer les aides notamment dans les régions assiégées comme à Mouadamyat Al-Cham, où dit-il, « des enfants n'ont pas vu de pain depuis neuf mois ».
Un tiers des habitants de la Syrie sont touchés directement par le conflit, qui a fait selon une ONG, plus de 120 000 morts en 31 mois.