Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé, mardi, l'envoi de troupes en République centrafricaine, et un représentant des Nations unies a estimé que la moitié des 4,6 millions d'habitants du pays avaient besoin d'aide.
Le pays est dans une situation chaotique depuis la chute, en mars, de l'ancien président François Bozizé, chassé du pouvoir par les rebelles de la Séléka, qui ont formé un nouveau gouvernement sans grand contrôle sur l'ensemble du pays.
Des crimes de guerre ont été commis par les deux camps, selon l'ONU et les organisations de défense des droits de l'homme.
« Plus de la moitié de la population de ce pays a besoin d'aide humanitaire », a-t-il ajouté, faisant notamment état de tensions entre les communautés chrétiennes et musulmanes. « Mais le problème prioritaire, aujourd'hui, c'est la protection, et les atrocités commises contre la population civile sont indescriptibles. »
Le Conseil de sécurité a approuvé une proposition de Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, en faveur de l'envoi de 250 militaires à Bangui, avant d'accroître cette force à 560 personnes.
Le Conseil a adopté, au début du mois, une résolution qui demandait au secrétaire général de faire des propositions pour un soutien de l'ONU au futur déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) de l'Union africaine.
La France, qui est intervenue en janvier dans une autre de ses anciennes colonies, le Mali, pour chasser les islamistes du nord du pays, s'est montrée réticente à s'impliquer directement en République centrafricaine. Elle souhaite que l'Union africaine et les pays d'Afrique en général résolvent, si possible, la crise par eux-mêmes.
Reuters