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Retour d'André Boisclair à New York: les libéraux manquent de jugement, dit Lisée

Les libéraux manquent de jugement pour Jean-François Lisée
PC

QUÉBEC - Le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, croit que les libéraux manquent de jugement en proposant qu'André Boisclair réintègre ses fonctions de délégué général du Québec à New York.

M. Lisée a ainsi commenté très succinctement la suggestion formulée lundi par la députée libérale Lise Thériault au sujet de M. Boisclair, qui attend toujours une réaffectation depuis qu'il a demandé à être relevé temporairement il y a mois.

«Vraiment, ils manquent de jugement des fois, je suis atterré», a-t-il laissé tomber avant de se diriger vers la salle où les députés péquistes se réunissaient avant la période des questions.

En sortant du Salon bleu, M. Lisée a déclaré à la presse parlementaire qu'un retour à New York de M. Boisclair, ex-chef péquiste et ex-ministre, n'est pas sur la table.

Le ministre des Relations internationales a rappelé que M. Boisclair a demandé de rentrer à Montréal pour se défendre contre des allégations de la Coalition avenir Québec (CAQ) concernant l'octroi d'une subvention à un projet bénéficiant à une entreprise qui a été infiltrée par le crime organisé.

«J'aurais préféré qu'il reste à New York, mais il a pris la décision lui, l'homme accusé à tort de ces choses, de venir se défendre au Québec et donc je respecte sa décision et on va lui trouver une affectation à la hauteur de ses compétences», a-t-il dit.

M. Lisée a assuré que plusieurs scénarios étaient sur la table pour une réaffectation de M. Boisclair, qui bénéficie toujours d'une rémunération de 175 000 $ par année en vertu de son contrat de délégué général.

«On le réaffecte dans les jours qui viennent, a-t-il dit. (...) La question de savoir s'il retourne à New York, elle n'est pas posée dans l'immédiat.»

Le député de la CAQ Stéphane Le Bouyonnec a de son côté constaté que M. Boisclair n'a toujours pas intenté de poursuite en diffamation contre son collègue Jacques Duchesneau, qui avait fait un lien entre l'octroi d'une subvention, il y a 10 ans, et la consommation de drogue passée de l'ex-chef péquiste.

«S’il a décidé de ne pas en intenter, bien, oui, soit qu’il devrait retourner là-bas, soit qu’il devrait être affecté ailleurs, soit qu’il devrait démissionner s’il n’a plus le goût d’être à New York, a-t-il dit. Mais on est vraiment comme entre deux pattes, en ce moment.»

M. Le Bouyonnec a estimé qu'à la lumière de ce délai, le gouvernement devra déterminer si M. Boisclair est toujours la personne toute désignée pour exercer le rôle de représentant du Québec à New York.

«Si jamais M. Boisclair ne fait rien, il ne poursuit pas, il y a une entente, que le gouvernement lui dise: 'écoute, tu as demandé d’être relevé pour t’occuper de ce dossier-là, puis ce dossier-là n’avance pas, tu ne fais rien. Bon, bien là, fais quelque chose, là, soit retourne à New York ou agis'.»

Le 27 septembre dernier, M. Boisclair avait demandé à être relevé temporairement de ses fonctions aux États-Unis afin de se défendre contre les attaques de la CAQ.

Le Conseil exécutif, le ministère de la première ministre Pauline Marois, a indiqué lundi que M. Boisclair n'avait pas encore été réaffecté à d'autres tâches, malgré une demande formulée à cet effet par M. Lisée.

M. Lisée a affirmé qu'il laisse à M. Boisclair le temps nécessaire pour déterminer le moment où il décidera de présenter sa poursuite en diffamation, qu'il destinait à M. Duchesneau, mais aussi au chef de la CAQ, François Legault, ainsi qu'à leur parti politique.

«Il va être réaffecté dans les jours qui viennent, ensuite l'homme privé André Boisclair déposera au moment où il le souhaitera les poursuites qu'il voudra déposer, mais il sera payé pour faire un travail pour le gouvernement du Québec», a-t-il dit.

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