Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Se faire un nom. et une place

Se faire un nom. et une place

« Évidemment, ce sont les fans qui font vivre le hockey. Mais quand les entraîneurs et les joueurs te voient comme un bon joueur, c'est ça, l'important. »

Un texte de Guillaume Lefrançois

Marc-Édouard Vlasic ne verra sans doute jamais son visage en couverture des jeux vidéo de hockey. Les rares buts qu'il marque passent rarement aux jeux de la semaine, pas plus que ses mises en échec, elles aussi peu fréquentes.

Voici pourtant un défenseur qui, grâce à un début de saison spectaculaire, fait de plus en plus parler de lui comme un candidat potentiel pour un poste avec Équipe Canada aux Jeux de Sotchi.

Avec 8 points en 11 matchs, il s'agit de son meilleur début de saison au niveau offensif. Et sa production n'a pas augmenté au détriment de son rendement défensif. Son différentiel de +10 le place à égalité au 1er rang de la LNH. Des chiffres pour attirer l'attention sur un joueur coincé dans un marché - San José - où l'écrasante majorité des matchs sont disputés hors des heures de grande écoute dans l'est du continent.

Dans l'entourage des Sharks, on est évidemment un peu biaisés lorsque vient le temps de parler de l'arrière de 26 ans. Mais les termes employés pour le qualifier sont forts.

« Ça fait des années qu'il joue bien, il se fait juste plus reconnaître cette année, croit son coéquipier Dan Boyle. Malheureusement, ça prend des points pour que les gens reconnaissent que tu joues bien. C'est la seule différence. »

« Quand je suis arrivé ici, c'était un très bon défenseur, il était jumelé à Rob Blake et il jouait bien avec lui, rappelle l'entraîneur-chef des Sharks, Todd McLellan. Après le départ de Blake, ça lui a pris du temps de s'habituer à jouer avec d'autres. Maintenant, c'est lui, l'homme de confiance. C'est lui, Rob Blake. On compte sur lui défensivement et son apport offensif est plus important. »

« Souvent, les joueurs comme lui passent inaperçus, ajoute l'entraîneur responsable des défenseurs des Sharks, Larry Robinson. Mais il n'a pas de faiblesse. Avant, on le disait mou, il pouvait se faire bousculer, mais il a commencé à répliquer. Il prouve qu'il a sa place (à Sotchi). Et quand on parle des Jeux olympiques, il n'y a pas un défenseur mieux outillé que lui pour jouer sur une grande patinoire. »

Pour ajouter à son défi de se mettre en valeur, il est le défenseur le moins utilisé (20 min 39 s par match) parmi les 17 candidats invités au camp estival d'Équipe Canada (NDLR : Dan Boyle a joué une minute de moins, mais sa blessure subie en début de match le 15 octobre a fait baisser sa moyenne). « On doit être intelligent, on joue 82 matchs », précise Robinson.

Bref, au sein d'une équipe qui prône l'équilibre, il n'aura jamais la chance de transporter son équipe à lui seul comme le fait parfois Shea Weber à Nashville.

Du bon côté

Si Vlasic ne jouit pas de la visibilité de joueurs comme Duncan Keith, Brent Seabrook ou P.K. Subban, il jouit d'un autre avantage non négligeable : il est gaucher.

Des sept défenseurs membres d'Équipe Canada à Vancouver encore aptes à jouer, seul Keith est gaucher. Scott Niedermayer est à la retraite, tandis que la carrière de Chris Pronger semble également terminée, sans que ce soit officiel.

« Il y a de la place. Je vais tout faire pour me tailler un poste », estime l'ancien des Remparts de Québec.

Deux Sharks?

Vlasic n'était pas l'unique arrière des Sharks invité à Calgary cet été. Boyle l'y accompagnait, en tant que membre de l'équipe championne de 2010.

À 37 ans, c'est évidemment une dernière chance pour le Franco-Ontarien. Avec des statistiques en baisse la saison dernière (20 points en 46 matchs) et une blessure subie sur la mise en échec illégale de Maxim Lapierre, les obstacles sont nombreux pour Boyle. Et il est droitier...

« La blessure n'aide pas, mais au bout du compte, ils savent à quoi s'attendre de moi. Oui, ils vont regarder la première partie de la saison, mais ils me connaissent déjà. J'ai fait un bon job il y a quatre ans et je me sens toujours aussi bien. L'âge n'est pas un problème pour moi, j'espère que ça ne le sera pas pour eux. »

À moins d'une panoplie de blessures, il serait toutefois surprenant de voir Boyle à Sotchi.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.