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Robinson a pensé à Montréal

Robinson a pensé à Montréal

Il semble finalement qu'une inondation à l'été 2012 en Floride ait modifié le destin de trois équipes de hockey...

Un texte de Guillaume Lefrançois

Larry Robinson a indiqué samedi que les inondations qui ont touché le sud des États-Unis en juin 2012 l'ont empêché de se rendre à Montréal pour rencontrer Marc Bergevin pour un poste d'adjoint à Michel Therrien.

On connaît la suite. Jean-Jacques Daigneault a été confirmé dans son nouvel emploi le 29 juin 2012, quittant du même coup l'organisation des Rangers de New York, où il oeuvrait depuis six saisons. Dix jours plus tard, Robinson acceptait un poste d'entraîneur associé avec les Sharks.

« J'étais à une tempête de venir à Montréal pour l'entrevue, mais on a eu les grosses inondations en Floride, a mentionné Robinson, après l'entraînement des Sharks, samedi, en préparation du duel contre le Canadien. Mais je comprenais la décision de Bergevin, il devait s'assurer d'avoir quelqu'un si jamais je ne voulais pas l'emploi. Donc il a choisi JJ et je respecte ça.

« Je suis content que ça n'ait pas fonctionné. Je suis très heureux, mon épouse aussi, car ça la rapproche des enfants. »

La situation a en effet plutôt bien tourné pour les deux camps. Avec Daigneault comme responsable des défenseurs du CH, P.K. Subban a remporté le trophée Norris la saison dernière, pendant qu'à San José, Robinson a poursuivi le développement de Marc-Édouard Vlasic, aujourd'hui considéré comme un candidat pour Équipe Canada à Sotchi.

La famille et le plaisir

C'est donc en Californie, loin de l'attention médiatique montréalaise, que Robinson met à profit son expérience de 20 saisons comme joueur, 7 comme entraîneur-chef et 5 comme adjoint. Et ça lui va comme ça.

« Le plus grand changement est que mon épouse n'est qu'à quelques milles de nos enfants, explique-t-il. Je suis tellement souvent sur la route ou à l'aréna. Pendant notre voyage, elle est avec notre fille et ses jumeaux. Au New Jersey, elle était souvent seule, les journées étaient longues. Après une quarantaine d'années, il était temps que je pense à elle! »

De sa riche expérience de joueur, Robinson souhaite inculquer l'esprit de famille aux Sharks. C'est avec cet esprit, croit-il, qu'il a pu remporter quatre Coupes Stanley de suite avec le Tricolore à la fin des années 1970.

« Tu dois voir une équipe comme une famille, elles doivent avoir plaisir ensemble, même si ce n'est pas toujours facile, croit le membre du Temple de la renommée. C'est une des raisons pour lesquelles on avait du succès dans les années 1970. Nous étions comme une famille. On se défendait et on se poussait à être meilleurs. »

Une inquiétude

À l'entendre parler, l'ancien numéro 19 semble assez zen. « À mon âge, j'espère seulement me lever le lendemain! », lance l'homme de 62 ans, lorsque questionné sur son avenir.

En fait, son regard s'assombrit seulement lorsqu'il est question des nombreux coups dangereux qui se donnent sur les patinoires. L'un d'eux le privera samedi du défenseur Dan Boyle, qui se remet encore de la violente mise en échec de Maxim Lapierre à son endroit.

« Je ne resterais pas dans le hockey aussi longtemps si je ne m'amusais pas, explique-t-il. Mais s'il y a une chose qui me ferait m'éloigner du hockey, c'est de la façon dont le sport est joué et comment la ligue s'en occupe. Parfois, tu remets en question des choses qui se passent. Combien de commotions a-t-on vues depuis 2-3 semaines? Il y a un manque de respect entre les joueurs. On se demande parfois où va le sport. »

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