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Des syndicats de la Ville de Québec s'adressent à la population

Des syndicats de la Ville de Québec s'adressent à la population

Quatre importants syndicats de la Ville de Québec s'unissent pour dénoncer ce qu'ils qualifient de croisade médiatique entreprise par le maire sortant Régis Labeaume contre leurs conditions de travail et leurs régimes de retraite.

Les syndicats des cols bleus, des cols blancs, des pompiers et l'Alliance des professionnels et des professionnelles de Québec ont transmis jeudi une lettre destinée aux contribuables de Québec.

Ils y décrivent l'attitude du maire sortant durant la campagne électorale qu'ils jugent méprisante. Les syndicats y voient une stratégie pour augmenter sa popularité auprès du public en nourrissant les préjugés contre les employés de la ville.

Les syndicats qualifient de malsaine l'ambiance basée sur la confrontation et affirment qu'ils souhaitent encore des ententes négociées.

La publication de la lettre survient au lendemain du mandat de grève obtenu mercredi soir par le Syndicat des fonctionnaires municipaux auprès de ses membres.

Des quelque 900 travailleurs présents à l'assemblée, 88 % ont voté en faveur de ce moyen de pression qui pourrait être utilisé à tout moment.

Le président du syndicat, Jean Gagnon, souligne que ce mandat de grève historique des cols blancs démontre le ras-le-bol des employés. « Le mandat est clair. Son espèce de discours démagogique, on ne l'accepte plus et si on doit sortir dans la rue, on va le faire », dit-il.

De son côté, Régis Labeaume demeure inébranlable et maintient sa stratégie. Il martèle qu'il ne changera pas ses objectifs malgré le mandat de grève des cols blancs.

Régis Labeaume accuse notamment le syndicat d'avoir dit des faussetés mercredi en faisant référence aux réductions salariales et avantages sociaux que le syndicat évalue de 20 % à 25 %.

Il demande aux citoyens de voter pour son équipe pour, dit-il, envoyer un message clair aux syndicats. « On demande à la population, résolument et calmement d'aller voter et de lancer un signe très clair [...] que c'est terminé, que ça se termine ici, qu'il y a une nouvelle ère à Québec, que l'hégémonie syndicale se termine ici, que la mainmise des syndicats sur le budget de la ville de Québec se termine ici et l'abus des taxes des contribuables se termine ici », réagit Régis Labeaume.

Le syndicat de cols blancs a en poche un mandat de grève, mais n'entend pas l'exercer avant le scrutin du 3 novembre.