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Place des Arts: le Studio-Théâtre devient la Salle Claude Léveillée

Place des Arts: le Studio-Théâtre devient la Salle Claude Léveillée
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Le Studio-Théâtre de la Place des Arts est officiellement devenu la Salle Claude-Léveillée mercredi dernier, le 16 octobre, jour de l’anniversaire du défunt auteur-compositeur-interprète. Au moment où l’icône de la chanson d’ici aurait célébré ses 81 ans, on réalisait l’un de ses plus grands rêves, celui de donner son nom à l’une des scènes du complexe entièrement voué aux arts et à la culture, dont on souligne cette année les 50 ans d’existence.

Claude Léveillée a été le premier chansonnier québécois à se produire entre les murs de la Place des Arts, en avril 1964, à une époque où l’endroit était réservé à l’élite venue d’ailleurs. Il confirmait alors son statut de vedette nationale et jetait les bases d’un lien indestructible avec tous les citoyens de la province, un attachement qui n’allait jamais s’effriter.

C’est cet accomplissement qu’on a souligné la semaine dernière, au cours d’une cérémonie animée par Marc Blondeau, président-directeur-général de la Place des Arts. Maka Kotto, ministre de la Culture et des Communications, Marie-Josée Michaud, l’amie et biographe de Claude Léveillée, et François Guy, directeur artistique et général de la Société pour l’avancement de la chanson d’expression française (SACEF), responsable du Studio-Théâtre, ont tour à tour pris la parole pour rendre hommage à ce monstre sacré qui a marqué à jamais notre patrimoine avec sa poésie.

Alors que Maka Kotto a parlé de Claude Léveillée en énumérant ses qualités d’artiste complet, près du peuple, doté d’une incroyable passion pour la vie, François Guy, lui, a mentionné que cette inauguration constituait un «rêve réalisé» pour la SACEF. Marie-Josée Michaud a livré le témoignage le plus senti, en racontant que Monsieur Léveillée aurait à l’origine voulu que son nom soit attribué à la Cinquième Salle, premières planches de la PdA qu’il avait foulées, mais que le fait d’être associé au Studio-Théâtre, un espace voué à la musique francophone et aux chanteurs de la relève, l’aurait aussi grandement honoré. Elle a d’ailleurs rappelé que le créateur n’avait jamais refusé de donner des spectacles dans des petites salles, et que cet esprit de «boîtes à chansons» l’interpellait énormément. Bel instant d’émotion, également, lorsque la dame a révélé que Claude Léveillée aimait, le jour de son anniversaire, sortir ses propres disques et les écouter, pour insuffler à cette journée importante un caractère mémorable. C’était parce qu’il souhaitait ardemment «s’inscrire dans l’histoire» et «laisser quelque chose après son départ» qu’il espérait qu’on accole son visage à un coin de la PdA, et c’est Marie-Josée Michaud qui avait demandé à ce qu’on consacre la Salle Claude-Léveillée la journée du 16 octobre.

Les allocutions ont été couronnées d’une prestation de la jeune Amélie Larocque, qui a offert une relecture toute personnelle de Frédéric, du chanteur d’opéra Charles Prévost, qui a interprété Mon pays et La légende du cheval blanc, et de Louise Forestier, qui, de toute sa carrière, n’avait jamais récité les mots de Claude Léveillée, un peu effrayée par la grandeur de sa langue. Elle s’est commise sur Emmène-moi au bout du monde et Les rendez-vous. Avant de souffler les premières notes, elle est revenue sur le grand talent d’acteur du monument.

Quelques personnalités étaient présentes pour ce moment charnière de la Place des Arts, parmi lesquelles Isabelle Lajeunesse, André Melançon, Andrée Lachapelle et l’imprésario Jacques K. Primeau.

Jusqu’ici, le Studio-Théâtre de la Place des Arts n’avait jamais été baptisé officiellement. Claude Léveillée nous a quittés le 9 juin 2011, à l’âge de 78 ans.

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