Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

« Un rêve de p'tit gars » - Savard

« Un rêve de p'tit gars » - Savard

Les Blue Jackets de Columbus comptent peut-être dans leurs rangs le meilleur gardien de 2013 en Sergei Bobrovsky, ça ne signifie pas pour autant que la brigade défensive devait rester intacte par rapport à la saison dernière.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est pourquoi on pourrait voir, jeudi soir à Montréal, deux morceaux qui ne faisaient pas partie du casse-tête l'an dernier : le Québécois David Savard, de même que le joueur repêché tout juste avant Alex Galchenyuk en 2012, Ryan Murray.

Pour des raisons évidentes, Savard était le plus enthousiaste des deux, même s'il n'est toujours pas assuré à 100% d'affronter le Canadien. Il le saura jeudi matin.

« Ça sera excitant. Dès que je savais que je commençais la saison à Columbus, la première chose que j'ai regardée, c'est quand on venait à Montréal, surtout qu'on vient plus souvent avec les nouvelles divisions. Ce sera une date spéciale, c'est un rêve de p'tit gars. »

À 22 ans, Savard tente de s'établir en permanence dans la Ligue nationale. Après avoir disputé 31 matchs dans la grande ligue en 2011-2012, le Maskoutain a été limité à 4 matchs la saison dernière et à 60 matchs dans la Ligue américaine. Une blessure à l'abdomen a retardé sa progression.

Lié à l'équipe sur les termes d'un contrat d'un an, Savard aime bien profiter de sa chance pour exhiber ses talents. Cette saison, il a joué les cinq matchs de son équipe et a présenté une fiche de +3 au passage.

« Cette année, je veux être prêt mentalement à jouer dans la Ligue nationale toute l'année. J'ai vieilli un peu, j'ai eu une année plus difficile l'an passé. Mais il faut apprendre de ça. L'été a fait du bien et je suis prêt à être ici toute l'année. »

Savard pourrait affronter le Canadien - l'équipe de son enfance - pour la première fois, ce qui ne veut pas dire qu'il ne connaît rien de l'ambiance du Centre Bell. C'est en effet au repêchage de 2009, dans ce même édifice, qu'il a été réclamé par les Blue Jackets, au 94e rang.

Depuis, il a remis les pieds une fois au domicile du Canadien, à l'occasion d'un entraînement tout spécial des Wildcats de Moncton, qui faisaient escale dans la métropole avant de poursuivre leur route vers Val-d'Or.

Murray avec un visage familier

De son côté, Murray disputera seulement son sixième match dans la Ligue nationale. Les Jackets auraient bien voulu que celui qu'ils ont repêché au 2e rang au total l'an passé soit prêt pour la campagne écourtée de 2013, mais une blessure à une épaule avait mis un terme à sa saison en novembre 2012.

En cinq matchs jusqu'ici, l'arrière de 20 ans compte une passe.

« À Traverse City (NDLR : tournoi estival de recrues), je protégeais mon épaule au début. Si un joueur venait me mettre en échec, je me tournais pour que mon autre épaule encaisse le coup. Mais ça fait une quinzaine de matchs en calculant les matchs préparatoires, donc je me suis réhabitué. »

Cette saison, Murray forme un duo avec l'ancien du Canadien James Wisniewski, une chance que le vétéran défenseur apprécie.

« J'ai eu la chance de jouer avec Scott Niedermayer à ma quatrième saison dans la Ligue nationale (NDLR : avec les Ducks) et j'aurais aimé que ça m'arrive avant, explique "Wiz". J'ai appris tellement de petits trucs, le positionnement, comment utiliser ton corps. Tu n'as pas besoin de toujours aller à 100%, il y a tellement de petits jeux à apprendre. C'est ce que j'aimerais lui transmettre. »

C'est sans oublier les enseignements hors glace. À la fin de son entrevue dans le vestiaire, Wisniewski voit arriver Murray, fraîchement sorti de la patinoire.

« Vous voyez, il doit maintenant me donner un Gatorade », a lancé le vétéran, sourire en coin. Et le jeune Murray d'obtempérer...

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.