Les chefs politiques en Nouvelle-Écosse auront passé plus de temps durant la campagne à attaquer leurs adversaires qu'à essayer d'inspirer l'électorat.
« On a eu l'impression que quelqu'un a marqué six buts en première période et maintenant on attend la fin », affirme Laurent LePierrès, éditorialiste.
M. LePierrès a couvert de nombreuses campagnes électorales en Nouvelle-Écosse comme éditorialiste d'un grand quotidien. Cette fois, il n'a pas été impressionné.
« Le premier ministre lui-même a laissé le chef libéral tout seul sur la glace pendant un an à livrer de la propagande au peuple de la Nouvelle-Écosse », ajoute M. LePierrès.
Les libéraux ont traité les néo-démocrates de tous les noms. Ils ont détruit leur bilan en éducation, en santé, sur le plan de la création d'emploi et ils se sont attaqués au premier ministre sortant, Darrell Dexter, en disant qu'il n'est pas digne de confiance.
Le chef néo-démocrate est déçu de la campagne des libéraux, mais son propre parti a fait la même chose. Le NPD a exagéré la critique des politiques libérales en santé, en éducation. Chaque publicité du NPD a remis en question la crédibilité du chef libéral en disant que Stephen McNeil comme premier ministre, ça n'en vaut pas le risque.
Le chef progressiste-conservateur, Jamie Baillie, prétend pour sa part qu'il n'a jamais rien dit de mal sur ses adversaires. Pourtant, il a traité Stephen McNeil de défaitiste, de peureux et finalement il a dit qu'il se comportait comme un somnambule dans cette campagne.
Peu importe le vainqueur à l'issue du scrutin de mardi, il portera son lot d'erreurs.