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La banque du Vatican va fermer les comptes d'ambassades étrangères

La banque du Vatican va fermer les comptes d'ambassades étrangères

La banque du Vatican va fermer tous les comptes détenus par des ambassades étrangères en raison d'inquiétudes provoquées par l'existence de vastes dépôts et retraits en liquide effectués par les missions iranienne, irakienne et indonésienne, affirment des sources au courant du dossier.

L'instance de régulation financière du Saint-Siège (AIF), qui s'est penchée sur les transactions effectuées en 2011, croit que les justifications avancées par ces ambassades pour les transactions sont trop vagues ou disproportionnées s'agissant des montants, qui ont parfois atteint 500 000 euros en une seule opération, estiment ces sources.

Pour expliquer un important retrait d'argent en liquide, une ambassade a ainsi évoqué un besoin d'« ameublement ».

La banque du Vatican, qui s'appelle officiellement l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR) et qui est un établissement privé, ainsi que l'AIF veulent désormais réduire

la possibilité pour l'IOR d'être l'instrument involontaire de blanchiment d'argent et d'autres activités financières illicites.

D'après quatre personnes au fait du dossier, la fermeture des comptes devrait être la principale recommandation que fera l'étude approfondie ordonnée par le nouveau pape François sur l'IOR, dont l'histoire est truffée de scandales embarrassants.

L'examen ordonné par le pape argentin, chantre d'une « Église pauvre pour les pauvres », devrait être bouclé d'ici la fin de l'année.

L'IOR, dont la mission officielle est de gérer les fonds des ordres religieux, des organisations caritatives catholiques, du personnel du Saint-Siège et d'autre instituts catholiques, détient aujourd'hui des avoirs d'un montant d'environ 7,1 milliards de dollars.

Le nombre des titulaires de comptes atteint désormais 19 000.

Une vingtaine seulement des quelque 180 États accrédités au Vatican ont ouvert des comptes bancaires à l'IOR et bon nombre d'États occidentaux, comme les États-Unis et la Grande-Bretagne, n'en ont pas.

Reuters a appris que l'Autorité d'information financière (AIF) a écrit à l'IOR au second semestre 2012 pour s'inquiéter de plusieurs retraits et dépôts en liquide par les missions diplomatiques de l'Iran, de l'Irak de l'Indonésie, selon les personnes au fait du dossier.

Ces transactions ont attiré l'attention de l'AIF en raison de leurs origines, de leurs fréquences et de leurs montants.

Ces trois pays sont rangés par les institutions financières internationales et les organes de gouvernance comme des nations à haut risque de délits financiers.

Reuters

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