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Un projet pétrolier du Canadien National et de Nexen inquiète Greenpeace

Un projet pétrolier du Canadien National et de Nexen inquiète Greenpeace

Le Canadien National, à la demande de la firme chinoise Nexen Inc., envisagerait d'expédier par train à Prince Rupert, en Colombie-Britannique, autant de pétrole extrait des sables bitumineux albertains que ce qui pourrait être transporté par le futur oléoduc Northern Gateway, selon Greenpeace.

Des mémos internes obtenus par Greenpeace grâce à la Loi sur l'accès à l'information démontrent que la compagnie ferroviaire a soulevé cette proposition, en mars dernier, avec des représentants du ministère des Ressources naturelles du Canada.

L'organisme environnemental a remis les documents en question à La Presse Canadienne.

Selon une note produite lors d'une réunion tenue au sein du ministère, Nexen Inc. et le CN travailleraient de concert à ce projet dans l'optique d'envoyer la ressource vers Prince Rupert pour qu'elle puisse, ensuite, prendre la mer en direction des marchés asiatiques.

Une présentation écrite du CN statue que le transporteur est en mesure d'avoir recours à « sept trains par jour » ce qui coïnciderait avec la capacité de l'oléoduc projeté.

S'il voit le jour, l'oléoduc Northen Gateway de la compagnie Enbridge permettrait d'assurer le transport de pétrole jusqu'à Kitimat, en Colombie-Britannique. Or, il fait face à une opposition féroce de la part de communautés autochtones et d'écologistes.

Un « Plan B »

Le chercheur Keith Stewart de Greenpeace pense que la proposition du CN a toutes les apparences d'un « Plan B » au cas où le projet d'Enbridge était rejeté.

M. Stewart précise que le hic c'est que l'idée mise de l'avant par la compagnie ferroviaire comporte des « risques similaires, voire supérieurs ».

Le drame survenu à Lac-Mégantic, en juillet dernier, qui a coûté la vie à 47 personnes a alimenté les inquiétudes associées au secteur en pleine croissance du transport du pétrole par train.

Un porte-parole du Canadien National a confié à La Presse Canadienne, dans un courriel, qu' « aucun projet spécifique de transport du pétrole brut vers Prince Rupert n'a fait l'objet de discussions » lors de la rencontre du mois de mars dernier avec des représentants du ministère fédéral des Ressources naturelles.

Mark Hallman a également écrit que sa compagnie « ne dévoile pas publiquement la teneur de ses discussions commerciales avec ses clients. »

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