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L'ex-cadre supérieur de SNC-Lavalin, Kevin Wallace, est accusé de corruption

Un ex-cadre supérieur de SNC-Lavalin est accusé de corruption
CP

MONTRÉAL - Un autre ex-cadre de SNC-Lavalin (TSX:SNC) fait maintenant face à des accusations concernant des allégations de corruption en lien avec l'octroi d'un contrat de 12 millions $ au Bangladesh.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a déposé, mercredi à Toronto, une accusation de corruption de fonctionnaires étrangers à l'endroit de Kevin Wallace, un ex-cadre supérieur de la firme d'ingénierie.

Le tout découle d'une enquête qui est toujours en cours et qui se penche sur l'octroi d'un contrat de services de conseils et de supervision des travaux de construction d'un pont multimodal au-dessus du fleuve Padma.

Deux autres individus, Zulfiquar Ali Bhuiyan, et le Bangladais Abul Hasan Chowdhury ont également été accusés dans cette affaire.

M. Wallace, âgé de 46 ans, a été remis en liberté sous certaines conditions ainsi que sous promesse de comparaître devant le tribunal à une date ultérieure.

En juin dernier, M. Wallace avait déposé une poursuite à l'endroit son ancien employeur pour congédiement injustifié. Il affirmait avoir été le bouc émissaire d'une stratégie de relations publiques.

Dans un courriel envoyé à La Presse Canadienne, une porte-parole de SNC-Lavalin, Lilly Nguyen, a indiqué que l'entreprise ne pouvait commenter l'affaire, puisque le dossier se trouve devant les tribunaux.

«M. Wallace n'est plus avec SNC-Lavalin depuis décembre 2012, a-t-elle cependant rappelé. Nous désirons régler tous les problèmes en lien avec ce dossier et nous avons l'intention de continuer à collaborer avec les autorités concernées dans leurs enquêtes.»

L'accusation a été déposée par la division nationale de la GRC, qui enquête sur les cas de corruption internationale.

«Dans plusieurs pays, les pots-de-vin sont toujours considérés comme un élément essentiel du système commercial», a rappelé son commandant, Gilles Michaud, par voie de communiqué.

«La corruption cause toutefois des problèmes de morale et politiques graves, nuit à la bonne gouvernance et au développement économique durable et fausse les conditions d'une saine concurrence internationale», a-t-il ajouté.

Deux autres ex-employés du géant montréalais de l'ingénierie, Ramesh Shah, 62 ans, et Mohammad Ismail, 50 ans, avaient également été accusés dans cette affaire en février 2012 en vertu de la Loi sur la corruption d'agents publics étrangers.

Ces deux suspects avaient été arrêtés après que la GRC eut effectué une perquisition dans les locaux de SNC-Lavalin à Oakville, en Ontario, en septembre 2011, à la demande de la Banque mondiale.

Le 17 avril, SNC-Lavalin ainsi qu'une centaine de ses filiales avaient été radiées par la Banque mondiale de tous les appels d'offres liés à des projets financés par l'institution pour les 10 prochaines années.

Cette décision découlait de l'enquête sur des allégations de malversations visant la firme d'ingénierie pour l'octroi d'un contrat de 50 millions $ au Bangladesh.

La réputation de l'entreprise québécoise a été ternie depuis la tenue d'une enquête interne ayant permis de mettre au jour des paiements suspects d'une valeur totale de 56 millions $.

La découverte avait mené à la démission de l'ex-président et chef de la direction Pierre Duhaime, qui a été accusé, à l'instar de l'ancien vice-président Riadh Ben Aïssa, de fraude en ce qui à trait à une somme de 22,5 millions $ qui aurait été utilisée pour obtenir le contrat du Centre universitaire de santé McGill.

SNC-Lavalin est également dans l'eau chaude en Afrique du Nord, où la firme fait l'objet de soupçons de corruption. Le siège social algérien l'entreprise avait été perquisitionné le 27 mai.

L'entreprise établie à Montréal avait également reconnu, en novembre 2012, avoir fait des paiements pendant plus d'une décennie à des agents commerciaux pour des projets en Libye.

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