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Intimidation : des Manitobains divisés sur un projet de loi

Intimidation : des Manitobains divisés sur un projet de loi

La première rencontre publique sur le projet de loi du gouvernement manitobain à propos de l'intimidation à l'école a exposé les opinions diamétralement opposées sur le sujet.

Près d'une trentaine de personnes s'étaient inscrites pour s'exprimer lundi soir au palais législatif, au sujet du projet de loi 18, qui forcerait notamment les écoles secondaires à accommoder les élèves qui veulent créer des alliances gaies, lesbiennes, bisexuelles et transgenres.

Pour les défenseurs de la loi, la création d'alliances gais-hétéros dans les écoles permettrait de mieux protéger les élèves, quelle que soit leur orientation sexuelle et dans certains cas même de sauver des vies.

« Nous avons des élèves qui dissimulent ce qu'ils sont jusqu'à ce qu'ils puissent quitter leur communauté pour aller dans un endroit plus sûr. Nos enfants, nos étudiants, méritent mieux de nos écoles et de nos communautés. Le projet de loi 18 est un bon premier pas dans cette direction », a notamment témoigné l'enseignant Peter Wohlgemut.

Conviction religieuse

Certains participants ont émis des réserves sur la définition même du mot intimidation tel que présenté dans le texte actuel. D'autres s'opposent au projet de loi 18 par conviction religieuse.

Par exemple, selon Robert Hiebert, l'homosexualité est un péché. Le citoyen a affirmé avoir des amis homosexuels, mais être en désaccord avec leurs modes de vie.

Forcer les écoles confessionnelles à accueillir des alliances gais-hétéros empiéterait sur leur liberté religieuse, selon l'homme qui soupçonne un « mouvement gai et lesbien » d'influencer l'adoption du projet de loi 18.

Le comité formé de députés provinciaux continuera d'entendre plus de 300 présentations durant les deux prochaines semaines. Le projet de loi 18 fera ensuite l'objet d'un vote à l'Assemblée législative.

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