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Marlène Harnois de retour au Canada pour se battre

Marlène Harnois de retour au Canada pour se battre

La médaillée olympique en taekwondo Marlène Harnois a confirmé lundi son retour définitif au Canada et son désir d'être des Jeux olympiques de Rio en 2016.

Un texte de Marc Durand

« J'ai une bonne et une moins bonne nouvelle » a annoncé Harnois, rejointe au téléphone par Radio-Canada Sports, lundi midi. Elle sortait de la convocation du Ministère des Sports de France, en compagnie de son avocat, au sujet de l'enquête menée sur les allégations d'abus de pouvoir et harcèlement qui font les manchettes depuis mai dernier.

« Le Ministère conclut qu'il ne peut pas m'aider et que, compte tenu de ma double citoyenneté, il me propose de retourner au Canada. Il va demander à la Fédération française de taekwondo et disciplines associées (FFTDA) et le Comité olympique français d'accélérer les démarches afin que je puisse être libre de poursuivre ma carrière pour le Canada, un processus essentiel qui peut s'étirer pendant 3 ans, mais qui peut aussi prendre une semaine si tout le monde y met du sien » a-t-elle ajoutée.

« Je suis soulagée, a-t-elle avoué. C'est peut-être deux bonnes nouvelles, finalement »

Médaillée de bronze des JO de Londres pour la France, la carrière de la Québécoise était dirigée depuis 2006 par Myriam Baverel qui l'avait convaincue de sortir d'une retraite hâtive quand elle n'avait que 19 ans. Le 30 mai dernier, sept ans et plusieurs titres internationaux plus tard, leurs différends ont éclaté au grand jour et fait les manchettes sportives en France.

À ce moment, Harnois était déjà expulsée de l'équipe et de la sélection françaises des Championnats du monde. Privée de financement, de logement et de solution, elle a songé à abandonner son sport.

Les JO de Rio pour déterminer le gagnant

Pour la première fois, Marlène Harnois nous a confirmé son retour au pays dès cette semaine, décidée à reprendre le temps perdu.

Aussi, elle ne laisse plus planer aucun doute sur ses intentions : « Je veux m'entraîner pour être des Jeux de 2016. Je me sens d'attaque pour reprendre l'entraînement au pays dans quelques semaines après avoir établi un plan d'action avec la fédération canadienne ».

Déjà en contact avec Taekwondo Canada, elle raconte aussi avoir eu un déjeuner avec Me Marcel Aubut, président du COC, en juillet dernier : « Nous avons discuté de plusieurs choses qui m'ont aidé à prendre ma décision. Je voulais aussi en savoir plus sur le financement et les conditions d'entraînements de l'élite au Canada. J'ai été charmé par ses propos. Le Canada s'est amélioré dans ce domaine depuis mon départ ».

Harnois, dont la mère Mireille demeure à St-Lambert, aimerait poursuivre sa carrière à Montréal, mais n'exclut pas des sessions avec le groupe de l'entraîneur olympique Alain Bernier, basé à Québec, « un homme qu'[elle] respecte beaucoup ».

Des stages en Chine et en Grande-Bretagne avec la médaillée d'or des JO de Londres (Jade Jones, -57 kg) sont aussi sur sa liste de souhaits.

« Je ne reviens pas au combat pour une sortie en douceur. Je veux gagner. Je veux représenter le Canada aux Jeux panaméricains en 2015 et aux Jeux de Rio en 2016. La France (les dirigeants du taekwondo français) m'a volé ma présence aux derniers Championnats du monde, mais je compte bien leur prouver ma valeur. »

La poursuite intentée par la FFTDA, qui réclame 40 000 euros (55 000 $) à Marlène Harnois pour diffamations et injures tient toujours, mais l'athlète demeure représentée par l'avocat qui assume sa défense depuis le début de « l'affaire Harnois ».

Dans ses bagages, Marlène ramène la médaille de bronze olympique, trois médailles dont deux d'or en championnats d'Europe et deux médailles des Championnats du monde. Si tout se passe comme souhaité, elle croit pouvoir être au sommet de sa forme dans six mois. L'Omnium canadien sera présenté à Montréal en février prochain et les Championnats canadiens sont prévus en mai 2014 à Toronto.

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