Les 51 motards arrêtés en 2009 dans le cadre de l'opération SharQc et qui n'ont toujours pas été jugés le seront dans le cadre d'un seul mégaprocès, a annoncé vendredi le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
La procureure en chef au Bureau de lutte au crime organisé du DPCP, Me Madeleine Giauque, a indiqué, dans une déclaration à la presse, que tous les chefs d'accusation reliés à la drogue et au gangstérisme qui pesaient contre les suspects ont été abandonnés.
« On a respecté la décision de l'honorable juge Brunton du 31 mai 2011. Il n'y a aucun chef de drogue ou de gangstérisme dans le nouvel acte d'accusation directe. » — Madeleine Giauque, procureure en chef du Bureau de lutte au crime organisé
La procureure en chef, qui affirme ne pas pouvoir avancer une date pour la tenue de ce procès, pense qu'il pourrait avoir lieu en janvier s'il doit se dérouler sans la présence d'un jury.
Un de ces mégaprocès devait débuter dès mardi. Les jurés avaient déjà été sélectionnés.
Plus tôt vendredi, 27 motards arrêtés dans le cadre de l'opération SharQc ont plaidé coupables à une accusation réduite de complot pour meurtre devant les juges James Brunton et Martin Vauclair, au Centre de services judiciaires Gouin.
Le porte-parole du DPCP, Jean-Pascal Boucher, a indiqué que toutes les autres accusations qui pesaient contre les suspects, dont des accusations de meurtres, ont été abandonnées.
Les motards étaient membres des cinq chapitres québécois, soit Sherbrooke, Québec, South, Trois-Rivières et Montréal.
Le 15 avril 2009, une vaste opération baptisée SharQc a été menée au Québec conjointement par la Sûreté du Québec, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et des escouades policières régionales mixtes contre les groupes de motards criminels.
En tout, 156 mandats d'arrestation avaient été lancés contre des membres et des sympathisants présumés de groupes de motards criminels. L'opération avait permis d'en arrêter 155, mais 31 d'entre eux ont depuis reçu un laissez-passer pour la liberté.
Cette reconnaissance de culpabilité survenait deux jours après que deux autres membres des Hells Angels eurent aussi plaidé coupables.