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Colonies à Jérusalem-Est: 942 nouveaux logements à venir à la veille de la reprise des négociations

942 nouveaux logements à venir à Jérusalem-Est
AFP

L'extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est menace de provoquer "l'effondrement" des négociations israélo-palestiniennes qui doivent reprendre mercredi, a affirmé mardi un responsable palestinien.

"La colonisation menace de provoquer l'effondrement des négociations avant même qu'elles débutent", a affirmé à l'AFP Yasser Abed Rabbo, un haut responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), après l'annonce mardi de la construction de 942 logements supplémentaires à Gilo, un quartier de colonisation à Jérusalem-Est.

"L'extension de la colonisation est sans précédent par son ampleur et viole les engagements pris par des États-Unis auprès des Palestiniens avant le début des négociations", a expliqué M. Rabbo.

Selon lui, "si le processus de négociations commence par une accélération de la colonisation, on peut se demander à quoi il va aboutir".

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a refusé de s'engager sur un gel de la colonisation, réclamée par les Palestiniens. Les négociations ont cependant repris fin juillet à Washington et doivent se poursuivre mercredi à Jérusalem, puis à Jéricho en Cisjordanie.

Dimanche, le gouvernement israélien avait déjà lancé un appel d'offres pour la construction de 1 187 logements en Cisjordanie et dans plusieurs quartiers de colonisation de Jérusalem-est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat.

Le nouveau projet concerne le quartier de Gilo, qui est situé dans la partie sud de Jérusalem et jouxte la localité palestinienne de Beit Jalah en Cisjordanie. Plus de 200 000 Israéliens vivent dans des quartiers de Jérusalem-Est, annexée par Israël.

"Saboter les négociations avant même qu'elles débutent"

"C'est une décision terrible qui relève de la provocation envers les Palestiniens, les Américains et le monde entier qui s'opposent tous à la poursuite de la colonisation", a dénoncé Yossef Pepe Alalu, conseiller de l'opposition de gauche.

Selon un responsable de la "Paix maintenant", une ONG opposée à la colonisation, la décision de la municipalité comprend également la possibilité de construire 300 autres logements dans une phase ultérieure.

"Le gouvernement fait tout pour saboter les négociations avant même qu'elles débutent", a déploré Lior Amihai, le responsable de la "Paix Maintenant".

Une décision prise pour calmer une partie de la coalition

Les négociations israélo-palestiniennes doivent reprendre mercredi à Jérusalem, après la libération dans la nuit de mardi à mercredi d'un premier contingent de 26 prisonniers palestiniens. L'annonce de nouvelles constructions dans les colonies juives avaient été condamnée dimanche par les Palestiniens et jugée peu opportune par la communauté internationale.

Le secrétaire d'État américain John Kerry avait appelé lundi soir les Palestiniens à "ne pas réagir négativement" et insisté sur l'importance de "retourner vite à la table" des négociations.

John Kerry a rappelé que les États-Unis "considèrent comme illégitimes toutes les implantations" israéliennes en territoire palestinien. Il a également indiqué qu'il s'était entretenu lundi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour lui réitérer cette position "de façon très claire".

Selon les médias israéliens, l'annonce de constructions dans les colonies juives à Cisjordanie et à Jérusalem-est a été décidée pour calmer l'aile dure de la coalition dirigée par Benyamin Netanyahu, hostile à la libération de détenus palestiniens.

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