Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Allocations de transition : le PLQ réfute les arguments du ministre Drainville

Allocations de transition : le PLQ réfute les arguments du ministre Drainville

Le Parti libéral du Québec (PLQ) avale difficilement la sortie du ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, qui croit que l'ex-député libéral de Viau, Emmanuel Dubourg, se couvre de honte en empochant l'indemnité de départ à laquelle il a droit.

Le député libéral Pierre Paradis estime que l'attaque de M. Drainville se retournera inévitablement contre son propre parti.

« J'ai de la difficulté à comprendre l'intervention de M. Drainville parce que tous les chefs du PQ depuis 1980, et ça inclut M. [René] Lévesque et M. [Jacques] Parizeau, ont démissionné en cours de mandat et ont touché leur indemnités [de départ] », souligne M. Paradis.

L'actuelle première ministre, Pauline Marois, en aurait déjà touché deux, précise le député de Brome-Missisquoi.

« Là, M. Drainville plaide sa propre turpitude et il s'attaque par la bande à Mme Marois. On connaît ses ambitions », a-t-il laissé entendre, avant de qualifier de « drôle de sortie » l'intervention du ministre responsable des Institutions démocratiques.

À la recherche d'une solution « globale »

La question des indemnités doit être réglée de façon « globale », selon le député Paradis, même si chacune des démissions des députés résulte de circonstances particulières.

Le ministre Drainville a déposé en mars le projet de loi 33, qui doit modifier la Loi sur les conditions de travail et le régime de retraite des membres de l'Assemblée nationale, incluant les allocations de transition.

Le principe d'un comité « indépendant » a depuis été accepté par les parlementaires.

Même si M. Paradis a refusé de commenter directement l'allocation de départ de M. Dubourg, la création de ce comité constitue un premier pas vers cette solution « globale » qu'il prône.

« On est en conflit d'intérêts, on fixe nos conditions de salaire, ce n'est pas normal dans la vie, ça. C'est pour ça que ça prend un comité indépendant », croit-il.

Il refuse cependant de critiquer le cas de M. Dubourg, arguant que tous les cas ne se ressemblent pas.

La sortie de M. Drainville ne serait d'ailleurs pas une priorité, aux yeux de M. Paradis. « Le vrai enjeu, c'est la création de la richesse, c'est le développement de l'économie. On vient de perdre 30 000 emplois », soutient-il.

100 000 $ en allocation de transition

Le député Emmanuel Dubourg a annoncé vendredi qu'il quittait la vie politique provinciale pour tenter de succéder à Denis Coderre sous la bannière libérale dans la circonscription fédérale de Bourassa.

En vertu de la loi actuelle, l'ex-député de Viau a donc droit à une allocation de transition qui dépassera les 100 000 $, alors que le coût des élections partielles devrait avoisiner les 600 000 $.

Le ministre Drainville en est outré et ses attaques envers le chef du PLQ, Philippe Couillard, appellent à l'action. « Pourquoi ne demande-t-il pas à Emmanuel Dubourg de renoncer à sa prime? » se questionne-t-il.

« On ne peut pas dire que les libéraux ont été des exemples d'intégrité ces dernières années et je regarde leur attitude sur la question des primes et je vois les bons vieux libéraux d'il y a un an, ceux que les Québécois ont mis à la porte », s'est-il emporté lundi.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.