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Raonic, Pospisil, la rivalité qui renaît

Raonic, Pospisil, la rivalité qui renaît

Les plus pessimistes se demanderont comment le tennis canadien a fait pour traverser autant de décennies de morosité. Les plus optimistes parleront du début d'une ère nouvelle.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Peu importe l'interprétation, une page d'histoire sera écrite, samedi, quand Milos Raonic et Vasek Pospisil croiseront le fer en demi-finales de la Coupe Rogers, dans une affiche toute canadienne.

Dominants (Raonic contre Mikhail Youzhny). Chanceux (l'abandon de Nikolay Davydenko contre Pospisil). Aidés par les autres (Ernests Gulbis qui écarte Andy Murray du chemin de Raonic). Propulsés par des victoires inspirantes (Pospisil contre Tomas Berdych).

Les parcours sont variés, mais le résultat net est qu'un Canadien est assuré de participer à la finale du plus grand tournoi de l'année au pays, du jamais vu depuis 1958.

« C'est bien pour ce que ça représente pour le tennis canadien, ça montre aux jeunes qu'un joueur canadien peut connaître du succès. Mais pour ce que je dois faire pour gagner demain, ça ne change rien », a commenté un Raonic relativement terre-à-terre.

Une première en trois ans

Ce duel entre les deux compatriotes sera leur premier face-à-face depuis 2010, à Lexington.

Cela dit, la rivalité Raonic-Pospisil a jadis été plus vive.

« Il y a toujours une petite rivalité entre deux joueurs du même âge, a expliqué Pospisil. Quand on était juniors, on était les deux meilleurs au Canada, donc ça a créé une rivalité. Mais on est des amis, on dispute la Coupe Davis ensemble. On a beaucoup de respect mutuel. »

« La plupart des tournois se décidaient entre nous deux et un autre junior qui jouait très bien, raconte Raonic. Mais ça fait longtemps. On a une relation amicale. On ne se voit pas souvent, mais maintenant, de plus en plus. C'est bon de voir un visage familier sur la route. »

Rôles inversés

De l'aveu de Raonic, Pospisil avait l'avantage dans la plupart de leurs duels. Cette tendance s'est maintenue chez les pros : 3-1 Pospisil.

Il s'agira toutefois d'un premier face à face sur le circuit de l'ATP. Et depuis que les deux athlètes en font partie, les choses ont changé. Raonic se présentera donc à titre de 13e joueur mondial, et une victoire le ferait grimper dans le top 10. Pospisil, lui, agira en tant que 71e raquette mondiale, un statut qu'il perdra lundi, à la publication des classements. Il devrait alors graviter, dans le pire scénario, autour de la 40e place.

« Il faut donner l'avantage à Milos, c'est évident, a lancé Pospisil. J'ai l'avantage dans nos duels, mais les choses ont changé ces dernières années, il s'est beaucoup amélioré et il serait le favori (NDLR : la conférence de Pospisil a eu lieu avant la fin du match de Nadal). Mon parcours ici ne change rien à ça. »

Curieusement, le niveau d'énergie, qui représentait le plus gros problème de Pospisil en début de semaine, pourrait maintenant favoriser la nouvelle coqueluche montréalaise. Pospisil n'a joué que 20 minutes de tennis vendredi, en raison du forfait de Davydenko, tandis que Raonic a passé plus de 2 h 30 min sur le terrain.

La réponse samedi, 15 h, sur le central.

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