Il en coûtera désormais plus cher aux employeurs qui souhaitent procéder à l'embauche de travailleurs étrangers temporaires, en vertu d'une réforme dont le gouvernement fédéral a précisé les détails, mercredi.
Pour chaque poste destiné à un travailleur étranger temporaire, tout employeur devra verser 275 $. Ces frais visent à réduire le coût administratif des demandes d'avis relatif au marché du travail (AMT) pour le gouvernement. « Ainsi, les contribuables n'ont plus à payer le coût de traitement des AMT pour les employeurs »,affirme le ministère de l'Emploi et du Développement social dans son communiqué.
En 2012, 60 % de ces demandes, qui avaient été acceptées, n'ont pas mené à l'embauche d'un travailleur étranger temporaire, explique le gouvernement. « Cela signifie que l'argent des contribuables servait à traiter des demandes sans résultat [] », indique le communiqué.
Autre changement : l'anglais et le français sont les deux seules langues dont la maîtrise peut être indiquée comme condition d'emploi dans les offres d'emploi et les demandes d'AMT. Ottawa consentira à déroger de cette règle pour des cas d'exception, mais l'employeur devra faire la preuve qu'une langue non officielle soit essentielle pour combler l'emploi offert, un poste de guide touristique ou de traducteur, par exemple.
Le gouvernement canadien affirme que ces changements visent à inciter les employeurs du pays à recourir à des Canadiens ou des Néo-Canadiens pour pourvoir les postes vacants. Le 29 avril dernier, le ministre de l'Emploi et du Développement social, Jason Kenney, avait annoncé la révision du programme des travailleurs étrangers temporaires, dans le but de faciliter l'accès aux emplois disponibles pour les Canadiens.
Afin que les employeurs embauchent plus de main-d'uvre canadienne, Ottawa oblige maintenant ces derniers à doubler la durée et la portée de leurs activités d'annonces de postes, afin que les Canadiens soient davantage au courant des offres d'emploi.
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