Le titanesque parc canadien de Wood Buffalo, qui s’étend de l’Alberta aux Territoires du nord-ouest, a été déclaré plus grande réserve mondiale de ciel étoilé par la Royal Astronomical Society of Canada, la semaine dernière. Le but de cet organisme : protéger l’environnement nocturne des effets de la pollution lumineuse.
Si la lumière artificielle émanant des métropoles empêche l'observation des étoiles, elle est également jugée responsable de la destruction des écosystèmes et du gaspillage d'énergie. Elle aurait aussi des effets néfastes sur la santé, selon l'International Dark Sky Association.
La mention "Dark Sky Preserve" (réserve de ciel étoilé) permettra de limiter la luminosité, en durée et en volume, mais aussi de contrôler la couleur de la lumière artificielle pour en minimiser l'impact sur le ciel nocturne et sur la faune locale (d'importantes populations de chauves-souris, d'engoulevents et de hiboux ont élu domicile dans le parc).
En l'absence de ces lumières artificielles, les visiteurs pourront pleinement profiter des aurores boréales, uniquement visibles dans des conditions d'obscurité la plus totale.
A cette occasion, Parks Canada a annoncé la création d'un festival annuel de trois jours qui donnera lieu à des séjours en camping pendant lesquels les visiteurs profiteront de séances d'initiation à l'astronomie et à l'observation spatiale, de visites au planétarium et d'un salon de la science pour grands et petits.
La pollution lumineuse troublerait le rythme circadien, causant troubles du sommeil, dépression, cancers et autres maladies cardiovasculaires, selon la Dark Sky Association.
L'exposition prolongée à la lumière dégagée par les lampadaires et les immeubles serait aussi responsable de la baisse de l'acuité visuelle.
Le parc national de Wood Buffalo est déjà protégé par l'UNESCO pour la richesse de sa biodiversité. Le parc abrite la plus grande population nord-américaine de bisons.
Le premier Wood Buffalo Dark Sky Festival se tiendra du 23 au 25 août.
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